La gauche conserve la Meurthe-et-Moselle

29/03/2015
AFP

La gauche plurielle s'est imposée nettement dimanche en Meurthe-et-Moselle, en remportant 14 cantons sur 23 lors du second tour des élections départementales, confirmant l'ancrage du département à gauche, alors que la droite unie n'a remporté que 9 cantons et que le FN n'a pas réussi à s'imposer.

Le département, considéré comme gagnable par la droite, était particulièrement scruté par les états-majors politiques parisiens, socialiste comme UMP. Il est désormais le seul conseil départemental de gauche dans la future grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

La victoire de la gauche l'est surtout pour son chef de file, Mathieu Klein (PS), 39 ans, qui avait repris en avril la présidence de l'assemblée départementale après la mort accidentelle de Michel Dinet et qui a réussi à s'imposer comme le successeur naturel de son ancien mentor.

Dans son fief de Nancy-2, M. Klein l'a emporté sans difficulté avec près de 57%. Il devrait sans surprise conserver la présidence du conseil départemental, un an après avoir échoué aux élections municipales à Nancy.

"Je suis particulièrement heureux de ce score, alors que le contexte national est difficile", s'est réjoui le socialiste, en notant toutefois "des scores importants du Front national", lequel a recueilli près de 30% des suffrages au deuxième tour.

Si l'extrême droite a échoué à prendre un à deux cantons, tel qu'elle pouvait l'espérer au soir du premier tour, elle réalise des scores notables à Baccarat (44,13%), Briey (46,20%) et Toul (45,37%) où le ticket frontiste affrontait en duel le Parti socialiste.

Dans ce dernier canton, où l'UMP avait été éliminée dès le premier tour, le binôme FN a gagné près de 1.100 voix et 12 points entre les deux tours.

Dans le nord du département, bastion communiste historique autrefois sidérurgique, le Front de gauche a réussi à conserver ses positions dans deux cantons, dans des duels contre l'extrême droite parfois serrés.

"Je suis très, très heureux qu'il n'y ait aucun conseiller départemental FN. Nous avons appelé à un choix républicain partout, nous nous en félicitons. Il faut aujourd'hui raccommoder une République fragile", a commenté Mathieu Klein.

Les candidats de la droite unie UMP-UDI-MoDem, qui avaient été éliminés de 9 cantons sur 23 dès dimanche dernier, ont totalisé à peine plus de 30% des suffrages au second tour.

Son chef de file, Michel Marchal, qui visait la présidence de l'assemblée, a toutefois sauvé l'honneur et s'est imposé à Baccarat, en recueillant près de 56% des suffrages.

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