Manuel Valls (PS), ancien Premier ministre, veut rejoindre le mouvement de Macron

France - 09/05/2017 13h03 - mis à jour le 09/05/2017 13h22
Lu 16 980 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Manuel Valls (PS), ancien Premier ministre, veut rejoindre le mouvement de Macron
Politique
Manuel Valls lors d'un déplacement de campagne à Strasbourg (Bas-Rhin), jeudi 22 décembre 2016. (PHOTO: NZ/ LORACTU.fr)

Manuel Valls souhaite être candidat aux législatives avec l'étiquette "La République en Marche", le mouvement d'Emmanuel Macron, assurant que le PS est "mort". Le PS de son côté interdit la double appartenance PS-En Marche! et prévient Manuel Valls. Le mouvement de Macron quant à lui affirme ne pas avoir reçu de candidature de Manuel Valls pour être investi.

Candidat à Evry pour les législatives, Manuel Valls a annoncé ce mardi qu'il se présenterait sous l'étiquette "La République en marche", et non au nom du Parti socialiste. "Je serai candidat de la majorité présidentielle", a-t-il déclaré sur RTL. "Je souhaite m'inscrire dans ce mouvement «La République en marche»".
Et de s'expliquer : "Je veux la réussite d'Emmanuel Macron. J'appelle ceux qui se reconnaissent dans son programme doivent s'engager pleinement (...) Beaucoup de ses propositions, je les ai portées pendant la primaire". Il poursuit : "Le parti socialiste est mort. Soyons clairs. Aujourd'hui, l'essentiel c'est de donner une majorité à Emmanuel Macron, sans frondeur si vous voyez ce que je veux dire", ajoute-t-il, expliquant que la "division" avait été "fatale à ce quinquennat".
La réforme du code du Travail ? "On ne va pas ne pas soutenir la majorité pour des questions d'ordonnance. Il faut du dialogue (...) La grande différence, c'est qu'Emmanuel Macron en a parlé pendant sa campagne présidentielle", contrairement à François Hollande. 

LIRE AUSSI. Législatives: "La République en Marche" présentera 577 candidats connus jeudi

Un contact avec Emmanuel Macron ? "Non, pas particulièrement". Les relations entre l'ancien premier ministre et le nouveau président de la République n'ont pas toujours été au beau fixe. "Il faut se dépasser, oublier les rancoeurs", a-t-il éludé rapidement.

- Le PS met en garde Valls -

Alors que Manuel Valls vient d'annoncer qu'il serait candidat sous l'étiquette "En marche pour la République" à Evry dans l'Essonne, le porte-parole d'Emmanuel Macron a réagi du tac au tac sur Europe 1: "Il n'a pas été investi par la Commission nationale d'investiture ou alors sa candidature m'a échappé", a répondu avec ironie Benjamin Griveaux. "Il aurait dû déposer sa candidature comme chacun puisque la règle est la même pour tous". 

"Je pense qu'il a des chances", a réagi Christophe Castaner, porte-parole d'Emmanuel Macron pendant sa campagne. Emmanuel Macron s'est prononcé la semaine dernière en particulier sur le cas de Manuel Valls, Manuel a décidé de faire un choix, celui de quitter le Parti socialiste, d'assumer une transgression dans sa propre histoire (...) et c'est légitime que nous l'entendions et que nous l'écoutions", a déclaré le député des Alpes-de-Haute-Provence sur franceinfo.

L'ancien premier ministre, qui n'a pas précisé s'il comptait quitter le PS, a déclaré mardi qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux législatives de juin. "Là par contre il se trompe, parce que d'abord il faut qu'il fasse acte de candidature et qu'ensuite la commission nationale d'investiture se prononce" jeudi, a répondu Christophe Castaner. "Ce n'est pas pas une injonction négative, positive, je suis en train de vous dire que c'est nécessaire qu'on ait tous les mêmes règles. La République des privilèges est terminée", a-t-il continué.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a souligné mardi qu'il était "impossible" à Manuel Valls d'avoir à la fois sa carte d'adhérent au PS et de briguer l'investiture En Marche! aux législatives comme l'ancien Premier ministre l'a annoncé dans la matinée. "Ca c'est impossible", a répondu M. Cambadélis, interrogé à l'entrée du siège du PS à Paris, où se tient un Bureau national sous haute tension dans la matinée.

- En Meurthe-et-Moselle, le président PS tend la main à Macron -

En Meurthe-et-Moselle, l’ex-porte-parole de Valls pendant la primaire, Mathieu Klein (et président PS du département, NDLR), tend aussi la main à Emmanuel Macron. 

Le socialiste assure «qu’il y a beaucoup à faire pour transformer la victoire en espoir». «Les onze millions de voix pour Marine Le Pen, l’abstention, les votes blancs et nuls, les votes barrage sont là pour le rappeler» prévient M. Klein. «L’heure n’est plus aux partis hégémoniques, fussent ils de formation récente. Défendons les valeurs de la gauche réformiste, il y aura des débats et il subsistera des désaccords avec le nouveau président de la République. Mais, si Emmanuel Macron représente la dernière station avant l’extrême-droite, alors je pense que les socialistes doivent contribuer à la réussite de son quinquennat» assure clairement le dirigeant socialiste qui est sur la ligne Valls, l’ancien Premier ministre qui avait provoqué la colère du PS en appelant à voter Macron dès le premier tour de la présidentielle.

En Meurthe-et-Moselle, Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 60,7% des suffrages dimanche mais le FN conserve un haut niveau à 39,3% des voix grâce à de bons scores dans la ruralité. 

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 5 jours
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Il ferait mieux de se faire oublier un moment ! C'est pas bien de vouloir bouffer à tous les râteliers. L'électeur n'aime pas ça. D'ailleurs, à la primaire socialiste, il s'est fait éliminer. Je ne pense pas que les losers ont leur place chez Macron. Répondre
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