A Metz, la prison épinglée pour des conditions de détention "indignes"

Metz - 18/08/2015 11h11 - mis à jour le 18/08/2015 11h40
LORACTU.fr La Rédaction
A Metz, la prison épinglée pour des conditions de détention "indignes"
Société
La prison de Metz (Moselle). PHOTO : GOOGLE STREET VIEW/ LORACTU.fr

Un rapport de la contrôleuse générale des prisons en France pointe du doigt la maison d’arrêt de Metz (Moselle). Les conditions de détention du quartier disciplinaire réservé aux femmes seraient «indignes».

L’OIP (L’observatoire International des Prisons, NDLR) a saisi les services de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) qui, après une visite le 20 Juillet dernier, rendent un constat «sans appel»: «privation de promenade à l’air libre, pénombre permanente en cellule et absence d’intimité aux toilettes» s’alarme le rapport rendu public le 13 août dernier. C’est une détenue qui a dénoncé ses conditions de vie, alertant au passage l’OIP.

Composé d’un couloir, d’un espace sanitaire et de deux pièces dotées de sas : la cellule disciplinaire et l’espace dédié à la promenade. Voilà à quoi ressemblent les cellules destinées aux femmes détenues à la maison d’arrêt de Queuleu à Metz. Selon Christine, détenue qui témoigne dans ce rapport accablant, «ici, il n’y a pas de cour au pour la promenade. Ils nous mettent une heure par jour dans une cellule vide. J’ai refusé, j’ai essayé d’expliquer mais ils n’ont rien voulu entendre et osent affirmer que cette “cour fermée” a été homologuée».

"Manque d’intimité, d’éclairage et de lumière naturelle"

Le «WC à l’anglaise en inox, sans lunette ni abattant», est surmonté d’un œilleton «ne permettant aucune intimité». Le CGLPL recommande donc son «obstruction», «celui-ci étant contraire au respect de la dignité» rapporte, photos à l’appui, la contrôleuse générale des prisons. Pire, selon elle, l’unique fenêtre de la cellule disciplinaire, «placée sur le mur du fond », est «obstruée par une tôle métallique percée ne permettant aucune vision à l’extérieur». Elle recommande ainsi d’enlever cette tôle pour permettre une vision vers l’extérieur.

L’éclairage au néon, dans le sas de la cellule, est «très faible» et la cellule se trouve plongée, comme le constatent les contrôleures même  à la fin d’une matinée estivale», dans «la pénombre» s’alarment-elles. Des aménagements devront donc être «réalisés afin que la cellule disciplinaire puisse bénéficier d’un éclairage artificiel suffisant» demande l’OIP.

L’administration pénitentiaire aurait répondu que le quartier disciplinaire des femmes bénéficie «de nombreuses ouvertures qui permettent la ventilation et le contact avec l’extérieur» mais n’a pas souhaité faire davantage de commentaires. 

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 1 mois
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On appelle cela....de la torture psychologique. Elle est plus insidieuse que la torture physique, mais au moins, ça ne laisse pas de traces apparentes sur le corps. Répondre
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