A Metz, le FN vote contre la subvention accordée par la ville à une association LGBT
Le Front national de Metz (Moselle) a voté jeudi contre une hausse de subvention d’une association soutenant les droits des homosexuels lors du dernier conseil municipal avant les vacances estivales. Après le drame d’Orlando visant les gays, ce vote passe mal.
Les élus FN de Metz ne sont pas très gay-friendly. Hier lors du dernier conseil municipal avant les vacances d’été, le Front national qui a quatre élus à Metz a voté contre la hausse de subvention de l’association LGBT Couleurs Gaies. Selon le conseiller municipal FN et conseiller région Grand-Est Thierry Gourlot, le mouvement qui défend les droits des homosexuels est une "organisation communautariste d'extrême gauche qui dessert la cause des homosexuels".
La majorité PS-ELLV-PC et les groupes d’opposition Les républicains et indépendants ont voté ont voté en faveur de la deuxième programmation de son contrat de ville permettant de renforcer la subvention du Centre LGBT de Metz, saluant au passage son action contre les discriminations. «Grace à ses moyens supplémentaires le Centre LGBT de Metz continuera donc à mobiliser activement contre le rejet dont sont encore trop souvent victimes les lesbiennes, les gays, les bis et les trans» a indiqué le président de Couleurs Gaies, Mathieu Gatipon Bachette dans un communiqué.
Pour Couleurs Gaies, «l'outrance du Front National messin semble une fois encore faire de son homophobie un argument électoral» assure l’association et cela «au détriment de tous les messins quelque soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre» déplore l’association qui a organisé la dernière gay-pride de juin marquée par un hommage aux victimes de l’attentat homophobe d’Orlando (Floride) revendiqué par l’Etat Islamique (EI).
Le maire (PS) de Metz Dominique Gros avait pris la parole avant l’élancée du cortège, une première pour le premier magistrat qui entretenait pourtant des relations tendues avec Couleurs Gaies.
Couleurs Gaies et le Front national entretiennent depuis toujours des relations glaciales. En conflit ouvert avec le maire (FN) d’Hayange (Moselle), l’association s’était aussi attaquée au parti de Mme Le Pen lors de la gay-pride de 2015. Sur l’affiche de la manifestation, on pouvait lire "Florian, Fabien, Steeve et les autres... Toutes les folles ne sont pas au front". Une référence au numéro 2 du FN Florian Philippot, au maire de Hayange Fabien Engelmann, et au maire de Hénin-Beaumont Steeve Briois. L’association avait ouvertement outé les trois élus, dénonçant l’hypocrisie du positionnement politique du FN notamment lors du débat sur le mariage pour tous.
1 Commentaire