Depuis Metz, Marine Le Pen voit les signes d’une "future victoire" jusqu’à l’Elysée
VIDEOS, PHOTOS & REPORTAGE. La présidente du FN en déplacement à Metz (Moselle) ce lundi à moins de quinze jours du premier tour des élections départementales voit des signes d’une «future victoire», jusqu’aux marches de l’Elysée en 2017.
Marine Le Pen a répondu sèchement au chef du gouvernement ce lundi depuis Metz (Moselle) où elle tenait un meeting de soutien à ses candidats aux départementales à quinze jours du premier tour alors que Manuel Valls a évoqué sa «peur» du FN dimanche. Le premier Ministre a assuré hier qu’il avait peur que la France «se fracasse contre le Front national» qui est aux «portes du pouvoir».
En marge de son meeting, face à la presse, elle a rétorqué ce lundi que le chef du gouvernement «méprise plus ses propres électeurs que les électeurs» du parti d'extrême droite. «Mais quand travaille-t-il ?» ironise la présidente du Front national lors d'une conférence de presse à Metz pour les départementales. Selon Marine Le Pen, Manuel Valls «a pris l'habitude d'être dans l'outrance et l'appel à la haine» quand il s'agit de parler de son parti. Le chef du gouvernement est «dans la discrimination des millions de Français qui votent FN», insiste-t-elle. «Il ferait mieux de s'attacher à résoudre les problèmes des Français», lui conseille-t-elle.
Valls doit quitter Matignon en cas "de déculottée du PS" aux départementales
D’ailleurs, alors que le Premier ministre a assuré qu’il resterait à Matignon même en cas de défaite majeure du PS aux départementales, Marine Le Pen lui a conseillé de partir. «Je ne peux pas imaginer que Manuel Valls reste là où il est après la fessée électorale que vont lui infliger les Français» a-t-elle ironisé. «En cas de déculottée du PS aux départementales, Valls doit partir» estime la numéro un du parti frontiste alors que le parti au pouvoir n’est crédité que de 19-21% des suffrages au premier tout des départementales, selon les sondages. En troisième position après le FN et l’UMP-UDI. «A partir du moment où M. Valls va d'estrade en estrade, il est le directeur de campagne pour les départementales pour le Parti socialiste. Si le Parti socialiste se prend une déculottée, alors je vois mal comment M. Valls peut ne pas démissionner le lendemain du second tour» a assuré M. Le Pen face aux journalistes. «Quel que soit le résultat de Manuel Valls il restera à Matignon ? C’est anti-démocratique» a conclut la leader du FN depuis Metz.
Pour Florian Philippot, vice-président du parti présent à ses côtés à Metz, les «candidats FN aux départementales hantent les nuits de Manuel Valls». Selon le bras droit de Le Pen, le premier Ministre a une «peur bleue marine» du Front national s’est-il amusé. Marine Le Pen a également accusé M. Valls de «haine» et de «discrimination» à l'égard des électeurs du FN. M. Valls «m’inquiète» a assuré Marine Le Pen, décrivant un chef du gouvernement «paniqué» par le vote bleu marine. «Quand ça sort de la bouche d’un premier ministre c’est inquiétant ! De plus, l’UMP est entré dans la danse. Que fait Manuel Valls pour la France ? Il passe sa vie à courir derrière le Front national aux départementales».
Manuel Valls est "inapte à gouverner"
A LORACTU.fr, la présidente du FN dit que Manuel Valls utilise «un vocabulaire extrêmement outrancier. Il jette les Français les uns contre les autres et notamment contre les électeurs du FN». Selon elle, le locataire de Matignon est «inapte à gouverner, à respecter un fonctionnement démocratique et à reconnaitre le rôle de l’opposition. Il n’a pas intégré les valeurs républicaines». «Tout cela est fait pour mobiliser l’électorat socialiste mais cela n’est que du mépris auprès de son propre électorat. Il considère les socialistes comme des moutons effrayés appelés à se regrouper» estime Mme Le Pen.
Elle a dénoncé une stratégie «politicienne» qui «consiste à obliger de ne pas évoquer les réalisations pitoyables du gouvernement tant sur le chômage, l’insécurité, le pouvoir d’achat, l’immigration» évoquant des «résultats cataclysmiques» de François Hollande et Manuel Valls.
Départementales : le FN veut lutter "contre la fraude au RSA"
«Je n’ai jamais vu de campagne électorale où on parle si peu de fond, si peu de programme» a assuré Marine Le Pen. Pour la présidente du FN dont son parti caracole en tête des intentions de vote au-dessus des 30% au premier tour, «le PS et l’UMP n’ont pas de programme pour ces départementales» car «l’UMPS n’a qu’une obsession : arrêter la progression du FN». Donnant une leçon aux journalistes présents à Metz ce lundi, Marine Le Pen a évoqué rapidement son programme pour ces élections départementales.
Le FN propose de «lutter contra la fraude au RSA» dont la distribution est assurée par le département. Le parti de Marine Le Pen propose aussi de renforcer la sécurité dans les collèges avec l’installation de caméras de vidéosurveillance. Pour Marine Le Pen, l’échelon du département est «important». «Tout aussi important voire plus que la région ou la municipalité» a-t-elle assuré face à la presse. Sur ces départementales, où le FN présente le plus de candidats (100% de candidats en Lorraine, NDLR) il «ne fait pas de pronostics». C’est en Moselle qu’il devrait cartonner avec au moins huit cantons dont ceux d’Hayange et de Metz-1.
A Hayange, "on a baissé les impôts"
Marine Le Pen a affiché son soutien au maire FN d’Hayange (Moselle) alors que la justice administrative l’a récemment condamné (un appel est en suspens au Conseil d’Etat, NDLR). «Il n’y a plus de conseillers politiques, il ne faut pas tout mélanger. Cela n’a rien à voir avec les procédures concernant Fabien» a-t-elle assuré à propos de M. Engelmann qui n’est plus conseiller politique de la présidente du Front national. «A Hayange, on a baissé impôts ! De ce que j’en sais, les habitants sont satisfaits du bilan du maire… c’est ce qui les intéresse ! Pas une fontaine bleue» a-t-elle ironisé. «Nos élus locaux sont stigmatisés. Certains ne sont pas des professionnels de la politique. On n’a pas besoin de faire de hautes études» pour faire de la politique, selon elle, visant comme d’habitude «l’UMPS».
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