A Metz, le maire PS arrête son soutien à la “Gay pride”

Politique

Photo : Arnaud Scherer/ LORACTU.fr

L’association de défense de lutte contre l’homophobie Couleur Gaies et la mairie de Metz sont de nouveau en guerre. Selon son président, Matthieu Gatipon-Bachette, le maire (PS) de lma ville, Dominique Gros, a décidé de retirer son soutien à l’organisation de la marche des fiertés (ou Gay Pride) qui doit se dérouler le 13 juin dans les rues de la ville. Une décision qui agace la communauté homosexuelle de la ville, déjà en conflit avec la majorité municipale par le passé. Dans un courrier du maire adressé à l’association, Dominique Gros assure que son service de la communication n’achètera pas cette année un encart publicitaire dans le programme de la marche des fiertés, facturé 70 euros selon l’association, car la municipalité a déjà injecté 5 640 euros de subvention pour aider à organiser les éditions précédentes de 2012 à 2014. 

Les relations sont tendues depuis plusieurs années

“Cette année nous avons écrit au maire que nous ne souhaitions pas que des élus de sa majorité municipale participent au défilé 2015” écrit le président de l’association dans un communiqué. “Cette décision est motivée par l'absence de réaction de la ville suite à ses mauvais résultats en matière de lutte contre l'homophobie. Le classement du magazine Têtu place d'ailleurs la ville de Metz parmi l'une des moins accueillantes de France envers les gays et les lesbiennes” s’agace Couleurs Gaies. 

Si la ville n’a pas indiquée qu’elle arrête son soutien logistique cette année - même si elle refuse l’achat d’un encart promotionnel - l’association assure qu’elle refusera l’aide de Metz. “Nous avons indiqué à la majorité municipale que nous nous passerions également de son soutien logistique, ne souhaitant pas nous associer à une équipe municipale qui fait le strict minimum en matière de lutte contre l'homophobie” déplore Matthieu Gatipon-Bachette. La Gaypride aura toutefois lieu assure le directeur de l’association. “En l'absence de ces deux éléments la municipalité socialiste retire de facto son soutien à la Gaypride et contribue un peu plus à dégrader l'image de Metz et la condition des lesbiennes, des gays, des bis et des trans dans notre cité” poursuit le communiqué du mouvement qui entretient globalement des relations glaciales avec le maire PS de Metz.

“Prendre exemple sur Nancy”

La ville de Nancy quant à elle a voté au dernier conseil municipal une subvention de 10 000 euros sur 2015 pour la “Maison LGBT” et soutiendra la Gaypride 2015 qui doit bientôt défiler dans les rues du centre-ville de la cité ducale. “A Metz, la subvention est de seulement 3 000 euros sur l’année” déplore M. Gatipon-Bachette.

Sur les réseaux sociaux, la conseilière municipale d’opposition Christine Singer a taclé la municipalité assurant que “l'égalité des droits, la lutte contre l'homophobie doivent s'accompagner d'actes forts, et pas que de paroles !  Verser des subventions pour faire croire qu'on est actif sur ce sujet ne remplacera pas le don de soi, si le mépris reste !”.