Pokémon Go: l’ossuaire de Douaumont et les champs de bataille de Verdun supprimés du jeu

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Des jeunes près de l'ossuaire de Douaumont répétant l'hommage qui a été réalisé dimanche 29 mai devant François Hollande et Angela Merkel.

La direction de la célèbre Ossuaire a obtenu la suppression de l’arène Pokémon en remplissant un formulaire mis à disposition par l’éditeur du jeu, Nantic. Son également supprimés : l’arène du monument aux Musulmans morts pour la France ou encore le «Pokestop» de la plaque commémorant la poignée de main entre François Mitterrand et Helmut Kohl, celui du monument israélite et celui du 44e RIT. Le mémorial de Verdun qui est aussi un lieu où l’on peut chasser des Pokémon va également demander sa suppression de cette application à succès, suivant l’exemple de l’Ossuaire.

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Le département de la Meuse pourrait également demander la suppression de lieux de mémoire de l’application tandis que le maire du village détruit Fleury-devant-Douaumont pourrait émettre un arrêté municipal pour faire interdire le jeu sur cette commune.

"On s'en est aperçu parce que les gens déambulaient avec un portable devant la tête, sur la nécropole et dans l'ossuaire proprement dit", expliquait vendredi Olivier Gérard, directeur du site où reposent des dizaines de milliers d'hommes tombés pendant la Première Guerre mondiale.

"Je m'y suis intéressé, et des gens m'ont gentiment montré l'application - dont j'avais entendu parler - et m'ont signalé que l'ossuaire était une arène", soit un lieu où les dresseurs de Pokémon peuvent faire s'affronter leurs équipes, ajoute M. Gérard. Outre l'ossuaire transformé en arène, les monuments en hommage aux soldats musulmans et israélites sont devenus des "Pokéstop", des points d'arrêt permettant de récupérer des objets ou des créatures. Tout comme... la plaque commémorant la poignée de main entre Helmut Kohl et François Mitterrand en 1984, qui scella dans les mémoires la réconciliation franco-allemande.

- L'ancien camp d'extermination d’Auschwitz-Birkenau aussi concerné -

Pokémon Go, une application de réalité augmentée, permet de capturer, d'entraîner, de faire évoluer ces petits personnages imaginés au Japon et de combattre avec des créatures virtuelles en se déplaçant dans le monde réel.

D’autres lieux de mémoire sont aussi concernés par cette déferlante Pokémon. Le musée de l'ancien camp d'extermination d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) a publié un communiqué en ce sens mi-juillet, expliquant qu'il était formellement interdit aux visiteurs de jouer au jeu sur leur smartphone dans les lieux, car cela était "irrespectueux". "Pokémon Go n'est pas approprié dans le musée, qui constitue un mémorial aux victimes du nazisme", expliquait le communiqué. 

Les responsables du musée du camp d'Auschwitz ont également demandé à Nintendo de ne pas placer de Pokémons de ne plus faire de l'ancien camp un "Pokéstop", en retirant les Pokémons qui pouvaient se trouver sur les lieux.