Nancy: le jeune homme tabasse sa soeur et son frère pour "motif religieux"

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Les faits se sont déroulés la semaine dernière. Kousseila Ait Mouhoub originaire de Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) âgé de 22 ans et de nationalité franco-algérienne, découvre que sa sœur de 17 ans est en contact avec un garçon sur les réseaux sociaux. Hors de lui, il s'en prend à elle en l'empoignant par les cheveux, en la jetant au sol, et en lui assénant de multiples coups de pied. Il lui cogne également la tête contre le canapé. Bien que sa mère intervienne, l'homme dans une colère extrême s'attaque aussi à son frère cadet, à qui il donne un coup de poing et plusieurs coups de couteau.

Maîtrisé non sans mal par la police suite aux appels des voisins, l'homme est placé en garde à vue, et transféré ensuite dans un centre hospitalier où il restera durant cinq jours.

Jugé en comparution immédiate hier, l'homme qui possède pourtant un casier judiciaire vierge explique que sa mère est dépassée (à l'âge de 15 ans ses parents se sont séparés) et que son père lui a légué le rôle de chef de famille. Étant l'aîné et traditionaliste musulman, il "surveille" sa sœur. Le président du tribunal correctionnel de Nancy le rappelle à l'ordre sur son statut "qu'il n'est pas le chef de famille" et sur ses agissements "ces violences, ces insultes, cela fait des années que cela dure. Ce n'est pas normal" mentionnant également qu'il doit laisser sa soeur "tranquille" qu'il n'a pas "d'ordres à lui donner". Le prévenu répond "chez vous peut-être. Pas chez nous", rapporte L'Est Républicain.

Un "profil type"

L'expert psychiatre conclut à "une altération du discernement" chez l'homme mais également un "discours constamment imprégné de références culturelles et religieuses et presque de façon fanatique et extrémiste".

"Mon sentiment profond est que vous avez le profil-type de la bonne recrue pour Daech…" a lancé le président du tribunal. Kousseila répondalors "Peut-être que vous avez raison. Mais c'est faux. Si c'était le cas, je serais en Syrie ou en Irak (...)". "Il n'est pas dans l'intégrisme religieux mais éducatif" indique Me Sébastien Schmitt l'avocat du prévenu qui plaide dans ce dossier "la folie" plutôt que "le fanatisme" religieux.

Son jugement Kousseila n'y assistera pas, rapidement immobilisé, il a tenté de s'échapper du box des accusés : 30 mois dont 12 avec sursis et mise à l'épreuve durant 2 ans, avec obligation de soins, une interdiction au domicile familial et d'être en contact avec son frère, sa sœur mais également sa mère. L'homme est maintenu en détention.