Le projet de gare TGV-TER de Vandières devrait bien être enterré
Le projet de gare TER-TGV d’interconnexion de Vandières (Meurthe-et-Moselle) enterré par l’ex-région Lorraine pourrait bien être mis de côté définitivement par le nouveau président de la région Grand-Est (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne).
Le lobbying intense du vice-président (UDI) de la nouvelle région et président de la Moselle, Patrick Weiten, semble porter ses fruits. Le président (Les Républicains) de l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine devrait abandonner l’idée de construire la gare TGV de Vandières, en Meurthe-et-Moselle, à une vingtaine de kilomètres de celle de Louvigny qui n’est pas connectée au réseau ferroviaire régional. Le président de la Moselle, à l’origine de cette dernière, est toujours fermement opposé à ce projet à 200 millions d’euros alors que le débat a été relancé après les régionales par le président socialiste de Meurthe-et-Moselle, grand défenseur de la future gare de Vandières.
Selon L’Est Républicain de ce lundi, Philippe Richert a donné des gages à son vice-président en affirmant devant des journalistes que Vandières «n’est pas d’actualité». S’il est d’accord pour prolonger la Déclaration d’Utilité Publique (DUP), il semble opposé à sa construction, affirmant qu’une consultation populaire a placé le «non en tête». D’après le quotidien, le président LR de la nouvelle région aurait bien noté que seul Mathieu Klein défend vraiment le projet et veut éviter que sa majorité se déchire entre des pro-gare de Vandières et des opposants, Patrick Weiten en tête, vice-président de la nouvelle région Grand-est.
M. Weiten a vivement répété son opposition au projet de gare TGV d’interconnexion à Vandières (Meurthe-et-Moselle) lors d’une émission politique diffusée à la télévision courant février. «Ce n’est pas parce qu’on prolonge la DUP qu’on est favorable au projet» a balayé Patrick Weiten, rejetant toute idée de conflits avec le président de la région.
- La Moselle, première opposante au projet de Vandières -
«Je lui ai clairement dit (à Philippe Richert, NDLR) que les mosellans et les lorrains se sont exprimés majoritairement contre» avait-il dit sur le plateau de France 3. L’ex-conseil régional de Lorraine avait en effet consulté les habitants en février 2015 où les lorrains – peu nombreux à voter – avaient rejeté le projet dans les urnes.
La gare de Louvigny (Moselle) distance de quelques kilomètres, «accueille 600 000 voyageurs par an. Faut-il investir 200 millions d’euros d’argent public pour une nouvelle gare à quelques kilomètres de la première ? L’argent public doit servir à autre chose» rejette Patrick Weiten. «Comment gagner la confiance des électeurs en faisant le contraire de leur expression ?». «Cette gare n’a aucun sens» dit-il, assurant que la région doit déjà investir 25 millions d’euros dans les TER, dans le maintien des petites gares rurales.
Mathieu Klein fait pression sur le gouvernement et le nouveau président (LR) de la région pour qu’il relance le projet. «La Champagne-Ardenne et l’Alsace ont une gare d’interconnexion, pas la Lorraine» regrette Klein qui peut compter sur le résultat des élections régionales. La gauche avait massivement appelé à voter Richert face au FN. «Richert sait qu’il doit sa victoire à de nombreux élus et électeurs de gauche. Un projet comme Vandières largement porté par les écologistes ou Mathieu Klein pourrait passer. Mais il ne faudrait pas donner l’impression que c’est un jeu de cadeaux entre politiciens qui monnaient des voix contre une gare (…)» assure un proche de M. Klein. Récemment, le maire (UDI) a nuancé sa position D’abord farouchement opposé à Vandières, il a finalement dit qu’il ne l’était plus précisant toutefois que ce n’était pas la priorité absolue.
0 Commentaire