Philippot défend l’homme condamné pour avoir déposé des lardons devant une mosquée en Lorraine
Le vice-président du Front national a défendu l’homme condamné à de la prison avec sursis pour avoir déposé des lardons devant une mosquée de Meurthe-et-Moselle au lendemain de l’attentat touchant une église de Normandie. «C’est l’application de la loi islamique» a carrément tranche Philippot.
Un homme se disant "choqué" et "perturbé" par l'assassinat d'un prêtre près de Rouen par des jihadistes a été condamné à six mois de prison avec sursis à Nancy pour avoir, en réaction à cet attentat, déposé des lardons devant une mosquée en Lorraine. Le prévenu, un charcutier-traiteur au chômage, âgé de 38 ans, était jugé vendredi devant le tribunal correctionnel de Nancy, en comparution immédiate, pour "violences commises en raison de l'appartenance de la victime à une religion".
Florian Philippot, vice-président du FN et chef de file du parti dans la région Grand-Est a apporté son soutien ce jeudi 4 août à cet homme condamné par la justice. Ce matin, sur RMC, il a assuré «c’est certes un acte crétin, un acte qu’il faut condamner (…) par une amende, un rappel à la loi» mais «six mois de prison avec sursis pour avoir déposé des lardons dans une boîte aux lettres de mosquée, je ne sais pas ce qu’il peut motiver une condamnation aussi lourde si ce n’est l’application de la justice islamique» a osé le bras droit de Marine Le Pen.
«Six mois de prison avec sursis, c’est très lourd en France» a-t-il avancé. «Qu’est-ce qui peut expliquer cela ? Pour des lardons !– ce qui est stupide encore une fois que les choses soient claires (…)» a martelé le conseiller régional d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ce jeudi. «Le procureur demandait même six mois ferme avec détention immédiate pour des lardons dans une boîte aux lettres» a fustigé M. Philippot. «C’est une sorte de délit de blasphème» assure-t-il. «A Bayonne, pour apologie du terrorisme, un homme a été condamné à un mois de prison avec sursis pour avoir menacé d’égorger des Français» a dénoncé le frontiste.
- "Six mois avec sursis, c'est une lourde peine" -
Sur RMC ce jeudi, M. Philippot a également dénoncé l’existence de prétendues «mosquées terroristes» qui ne font pas l’objet de fermeture.
Quelques heures après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, cet homme s'était rendu mardi après-midi 30 juillet à la mosquée de Tomblaine, en banlieue de Nancy. "Très perturbé par l'assassinat du prêtre le jour même", et "plein de haine", selon ses propres termes, l'homme a déposé des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée, puis a "tartiné" la porte de cette boîte avec le reste des lardons. "C'est un acte complètement idiot", a commenté son avocate. "Les gens réagissent à chaud puis ils le regrettent", a-t-elle ajouté. "Il s'est excusé, il était confus", toujours selon elle.
Selon une femme présente devant la mosquée au moment des faits, le prévenu aurait mimé un geste d'égorgement à son attention. L'homme a cependant nié ce geste, et n'a pas été poursuivi pour cela.
2Commentaires