A Nancy pour un déplacement sur le handicap, le convoi de Valls occupe…des places pour handicapés

Politique

(PHOTO: PAUL DIDIER/ FACEBOOK/ DR)

Le convoi de Manuel Valls qui conduisait le Premier ministre et une partie du gouvernement dans les rues de Nancy ce vendredi 2 décembre, pas moins de sept ministres, n’a visiblement pas prêté attention aux emplacements réservés aux personnes handicapées de la rue de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.

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A l’intérieur, M. Valls a signé plusieurs contrats avec les collectivités locales dont la région et la métropole et a aussi tenu un discours devant les élus. Selon des images que nous avons pu consulter et une photo publiée par un internaute sur Facebook, au moins trois véhicules du service d’ordre du chef du gouvernement occupaient des places dans la rue Lyautey, à quelques pas de la Place Stanislas et en face de la préfecture. D’après nos informations, la police nationale a été alertée par plusieurs passants interloqués, des agents ont répondu "qu’il était impossible de faire bouger les véhicules tant que le Premier ministre était présent dans la préfecture".

D’après plusieurs sources concordantes, les places étaient toutefois bien réservées aux véhicules de la délégation de M. Valls. "Nous avons posé des panneaux d’interdiction de stationnement pour préparer ce déplacement. Il n’y a pas de raison de polémiquer. Places handicapées ou non, elles étaient réservées aux véhicules officiels pour des raisons de sécurité" assure une source policière, "les emplacements pour personnes à mobilité réduite n’étaient pas visés dans la démarche de réserver des places pour la délégation" se défend cette source.

- Des places réservées, "pas de polémique" -

Le matin même, Manuel Valls avait pourtant tenu un discours sur le thème du handicap lors d’un comité interministériel qui visait à annoncer de nouvelles mesures pour "simplifier la vie quotidienne des personnes handicapées" et "améliorer leurs droits sociaux".

"Les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes, alors même que 12 millions de Français vivent avec un besoin spécifique en matière d'autonomie", a déclaré le Premier ministre à Nancy, disant vouloir permettre que chaque personne concernée "trouve une solution adaptée".

Pour "faire évoluer le regard de la société", la santé mentale et le handicap psychique pourraient être déclarés "grande cause nationale 2017", ou faire l'objet de campagnes nationales, selon M. Valls. Une "simplification" de la vie des personnes à mobilité réduite qui n’était toutefois pas valable ce vendredi après-midi lors du déplacement de Manuel Valls à Nancy.