Insécurité à Nancy : la boîte de nuit "Le Chat Noir" se défend
Nancy -
09/09/2014 11h21
«Le Chat» sort ses griffes. Mis en cause dans la série de faits-divers qui a agité la ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle), remettant l’insécurité au cœur du débat public, l’établissement de nuit se défend, assurant que la rixe impliquant 40 personnes qui s’est déroulée à proximité de l’établissement ne «concernait pas» ses clients.
La rixe qui a opposé 40 personnes rue Jeanne d’Arc dans la nuit de samedi à dimanche ne «concernait pas les clients du Chat Noir» se défend auprès de LOR’Actu.fr le nouveau directeur artistique de la boîte de nuit nancéienne. Au cœur des critiques depuis plusieurs mois, le secteur de la rue Jeanne d’Arc est souvent le théâtre de rixes, d’agressions et de fortes montées en tension entre fêtards. «Cette fois nous y sommes pour rien. Cette bagarre géante concernait des individus qui n’ont rien à voir avec notre clientèle. Ce sont les mêmes qui ont provoqué la panique dans les rues de la ville samedi après-midi en s’en prenant aux banques et à l’agence EDF…» dit-il, faisant référence à une soixantaine de militants d’extrême gauche anti-nucléaire à l’origine d’une action coup de poing dans les rues.
La boîte de nuit qui affiche déjà 21 années d’activité au compteur constate que la police «n’est pas présente au bon endroit, au bon moment». Sa direction assure qu’elle fait tout pour éviter les débordements de ses clients. «Nous avons mis en place une navette pour que les clients puissent rentrer chez eux en toute sécurité» affirme son nouveau directeur artistique qui souhaite «changer l’image du Chat Noir». Dans le viseur de la Préfecture et des autorités mais aussi des riverains, la boîte et sa voisine «L’Envers» ont récemment été frappées d’une fermeture administrative. «La police est plus présente qu’avant mais, un vendredi à 23h elle préfère effectuer des contrôles routiers dans la rue plutôt que de nous accompagner tout au long de la nuit» regrette son directeur.
Un dialogue à nouer avec les riverains
Pour apaiser les relations avec les riverains agacés des rixes à proximité des établissements de ce quartier, la boîte de nuit assure qu’elle va «nouer le dialogue et faire des propositions concrètes». «Il n’y a pas que le Chat Noir qui a sa part de responsabilité mais aussi des kébabs à la clientèle particulière qui vendent de l’alcool après 22h ce qui est interdit». La direction poursuit assurant que la plupart des agressions sont aussi la cause «d’individus qui ne fréquentent pas les boîtes de nuit». «Le monde de la nuit, les bars ou les restaurateurs de Nancy souffrent tous globalement de cette agressivité. Nos clients en sont aussi victimes. Une jeune femme s’est faite complètement dépouillée à proximité de la gare alors qu’elle rentrait en vélo d’une soirée» dénonce-t-il, en référence aux événements de ce week-end.
La ville de Nancy a de nouveau connu un week-end noir après la multiplication de faits divers. D’abord samedi après-midi lorsque 60 individus masqués et cagoulés ont semé la panique dans un centre-ville bondé. Puis dans la nuit de samedi à dimanche, une rixe opposant une quarantaine d’individus a agité le quartier Foch/Commanderie près de la discothèque «Le Chat Noir». Enfin, un jeune homme a été agressé par une dizaine d’individus dimanche matin Place Stanislas en raison de son homosexualité.
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