A Maxéville, la taxe foncière augmente de 70% et provoque la colère des habitants
Suite à l'annonce de la hausse des impôts dans la commune de Maxéville (Meurthe-et-Moselle), le maire socialiste Christophe Choserot entre en guerre contre l'ancienne majorité menée par son prédécesseur Henri Bégorre.
Le budget 2015 de la commune de Maxéville a été voté le 9 avril dernier par le maire socialiste Christophe Choserot. "Vivre Maxéville", bannière de l'opposition menée par Henri Bégorre, s'est fermement opposée à cette délibération. Pour cause, l'augmentation "ahurissante" des impôts locaux. Lors du dernier conseil municipal et suite aux votes de la majorité, la taxe d'habitation s'est vue augmentée de 17%, passant ainsi de 9,70% à 11,35%. La taxe foncière sur les propriétés baties s'envolent quant à elle, passant de 8,82% à 14,95%, soit une hausse de 70%. Mme Gazin, inscrite sur la liste de l'opposition "Vivre Maxéville", rappelle à Christophe Choserot (PS) l'une de ses promesses de campagne, "faire mieux sans augmenter le taux des impôts locaux", qui selon elle n'est clairement pas tenue.
Une "augmentation "ahurissante" juge l'opposition
Selon Benjamin Haldric, coordinateur du groupe minoritaire "Vivre Maxéville", aucun "débat" ni aucune "annonce préalable" n'avait été fait lors du Débat d'Orientation Budgétaire (DOB). "Nous avons voté contre et nous sommes sortis par solidarité envers tous les Maxévillois", déclare-t-il, avant d'ajouter que "cela représente plusieurs centaines d'euros supplémentaires pour beaucoup d'habitants".
Quant à Christophe Choserot, il dénonce les "emprunts systématiques" réalisés par son prédecesseur, ce qui selon lui "a placé la commune dans une situation de surendettement". De plus, il fustige également les subventions "démesurées" qui ont été accordé autrefois, il cite le club de volley maxévillois ou encore le T.O.T.E.M. Son objectif principal est désormais de ne plus emprunter d'une part, et de faire reculer la dette maxévilloise de 8% par an d'autre part.
Le maire PS renvoie la balle à la "gestion catastrophique" de la droite
La commune située dans l'espace du Grand Nancy (20 communes) et dirigée par André Rossinot (UDI) ne sera pas touchée par une augmentation des impôts communautaires. Le président de l'agglomération a décidé de réaliser un vaste plan d'économies mais ne touche pas aux impôts communautaires qui permettent de financer le réseau de transports en commun, le traitement des déchets, les équipements sportifs de l'agglomération, certaines manifestations ou encore l'attractivité économique. A Nancy, le maire a également décidé de ne pas augmenter les impôts mais impose à ses habitants un plan d'économies de 10 millions d'euros jusqu'en 2017.
Un an à peine après les élections municipales, les promesses électorales en matière de fiscalité sont déjà enterrées.Alors que dans de nombreuses villes, les élus renvoient la responsabilité de la hausse des impôts par la baisse des dotations imposées par l'Etat, le gouvernement se défend. En marge d'une conférence de presse sur le lancement de la campagne d'impôts sur le revenu 2015, le ministre des Finances Michel Sapin a renvoyé mardi l'opposition à ses "engagements" de stabilité de la fiscalité locale. "Ce n'est pas le gouvernement qui augmente les impôts dans les collectivités territoriales", a rappelé le locataire de Bercy.
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