Lorraine : le papa soupçonné d’avoir mortellement secoué sa fillette et maltraité sa sœur jumelle

Faits Divers

PHOTO : ILLUSTRATION/ LORACTU.fr

Un bébé âgé de trois mois est mort au début du mois de mai à l’hôpital de Nancy-Brabois après avoir été transféré par les médecins de l’établissement d’Epinal dans les Vosges. L’enfant avait été admis le 7 mai dernier car il se trouvait dans un état grave, indique uns source judiciaire. Son pronostic vital était engagé. C’est son père qui s’est présenté avec sa fillette aux urgences. Pris en charge rapidement, l’enfant a d’abord été soigné dans les Vosges puis transféré en Meurthe-et-Moselle dans un état désespéré.

Le père de famille est un demandeur d’asile résidant dans un foyer d’Epinal. Arrivé en France avec sa femme et ses deux enfants, des jumelles de 3 mois, il n’a pas de travail et attend des papiers. L’enfant admis aux urgences «présentait le syndrome du bébé secoué» selon la même source. A cause de lésions crâniennes importantes, la petite victime n’a pas survécu à ses blessures.

De "multiples fractures", selon une radio pratiquée sur Alisa

Selon Vosges Matin, les deux parents avaient été rapidement placés en garde-à-vue. En effet, le personnel médical a obligation de faire un signalement aux autorités en cas de soupçons de maltraitance sur les enfants admis aux urgences. La mère de famille a été rapidement relâchée tandis que le père a concentré tous les soupçons des enquêteurs. D’après le quotidien local, plusieurs témoins affirment que le suspect maltraitait régulièrement sa fille. Des radios faites sur l’enfant montrent en effet de multiples fractures sur les os fragiles de ce bébé de trois mois.

L’homme de 33 ans avait été mis en examen par le parquet d’Epinal pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner par un ascendant» et sur «mineur de moins de 15 ans». Une information judiciaire confiée à un juge d’instruction a été ouverte et le suspect avait été placé en détention provisoire car les enquêteurs craignaient une possible récidive. Le papa a également une autre fillette, jumelle d’Alisa, également âgée de trois mois.

La sœur jumelle également battue mais hors de danger

De nouveaux éléments de l’enquête montrent que la sœur jumelle de la petite victime a également été maltraitée. Les radios faites pendant la période d’observation indiquent que l’enfant également âgé de 3 mois a été frappé et secoué. Des dizaines de fractures apparaissent. Les jours de la fillette ne sont pas en danger, selon une source proche de l’enquête.

La mère de famille est mise hors de cause de ces nouvelles violences tandis que le père a préféré gardé le silence. Un supplément d’’information a été ouvert par le juge d’instruction chargée de l’information judiciaire d’origine après la mort d’Alisa. L’enquête se poursuit.