Dans les Vosges, François Vannson succède à Christian Poncelet, "monstre sacré" de la droite

Vosges - 02/04/2015 15h37 - mis à jour le 02/04/2015 16h00
LORACTU.fr La Rédaction
Dans les Vosges, François Vannson succède à Christian Poncelet, "monstre sacré" de la droite
Politique
Epinal 'Vosges), vendredi 2 avril 2015. François Vannson (à gauche sur la photo) succède à Christian Poncelet, "monstre sacré" de la droite à la tête du département. PHOTO : VOSGES TELEVISION

Si deux personnalités ont confirmé leur statut de leader en Moselle et en Meurthe-et-Moselle, un nouveau président a été élu à la tête des Vosges. Après 40 ans de vie politique dans le département, Christian Poncelet a enfin lâché son siège de président. 

L’élection la plus symbolique et la plus suivie en Lorraine se situe dans le département des Vosges. La confirmation de la droite à la tête du département n’est pas une surprise mais la succession de Christian Poncelet, président (UMP) sortant et ex-président du Sénat était très attendue. A 89 ans, ce poids-lourd de la politique vosgienne a laissé sa place et a décidé de prendre sa retraite politique. En 2011, une bataille de succession avait fait rage dans les couloirs du conseil général. Il avait d’ailleurs été élu au bénéfice de l’âge alors qu’il venait d’être renversé par sa majorité. Cette fois, sa succession s’est déroulée dans un climat apaisé.

Christian Poncelet a passé la main au député UMP de Remiremont François Vannson qui a été élu président du Conseil départemental des Vosges ce jeudi matin par 29 voix, 3 blancs, 2 votes nuls. La droite bénéficie d’une très large majorité avec 30 sièges contre seulement 4 pour la gauche. Le Front national n’a pas réussi à gagner de cantons malgré sa progression spectaculaire. La droite a toutefois réussi à arriver en tête en nombre de voix devant le Front national et la gauche contrairement aux autres départements de Lorraine.

François Vannson ne sera plus député en 2017

Le député UMP qui est devenu président des Vosges ce matin, il a assuré qu’il ne se représenterait pas aux législatives de 2017. Celui qui est aussi président de l’UMP dans son département devient l’homme fort de la droite en obtenant 17 voix sur 30 à la primaire face à Alain Roussel. Pas un plébiscite certes mais une victoire toutefois pour celui qui ne cachait pas ses ambitions pendant la campagne. Saluant le parcours «exceptionnel» de Christian Poncelet qui a quitté l’hémicycle sous les applaudissements, il a assuré qu’il serait «rigoureux» dans la gestion du département. Il va élaborer un «plan Vosges», feuille de route pour les six prochaines années.

«Tout a une fin, je suis serein» a assuré Christian Poncelet avant son départ du conseil départemental, saluant «l’expérience de son successeur». «Il réussira» assure-t-il alors que les deux hommes sont en «froid». Aux législatives de 2002, alors que le président du Sénat et du conseil général des Vosges Christian Poncelet manœuvre pour lui soustraire l'investiture de l'UMP, le scrutin est sans appel : François Vannson devance le candidat investi par l'UMP, Jean-Paul Didier, dans toutes les communes de la circonscription.

Figure politique à la rare longévité, M. Poncelet, conseiller général des Vosges depuis 1963 et président du conseil général depuis 1976, a cumulé 149 années de mandats électifs. Celui de président du Conseil général était le dernier qu'il exerçait.

Une "rupture" avec Christian Poncelet

Né le 24 mars 1928 à Blaise (Ardennes), M. Poncelet est issu de l'Ecole nationale professionnelle des PTT qui lui a valu sa nomination en 1953 comme contrôleur des télécommunications. Après une carrière syndicale, il avait été élu député des Vosges en 1962 en se définissant comme "gaulliste de gauche" et en rappelant sa proximité avec
Pierre Mendès-France.

Au conseil général des Vosges, où sa majorité n'a jamais été inquiétée par l'opposition de gauche, son leadership avait toutefois été ébranlé lors des dernières élections cantonales de 2011, où il avait dû faire face à une scission de la droite. Il avait finalement été réélu à la présidence du l'assemblée départementale, mais au seul bénéfice de l'âge. Ancien secrétaire d'État sous les gouvernements Messmer, Chirac et Barre (1972-1981), notamment chargé du Budget, M. Poncelet avait ravi la présidence du Sénat au sortant René Monory, à la surprise générale, en 1998, avant d'être réélu au "plateau" cinq ans plus tard. M. Poncelet a également été maire de Remiremont (Vosges), de 1983 à 2001, et brièvement député européen, de 1979 à 1980.

(Avec AFP)

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