Transfert partiel de l'Insee à Metz: la mairie maintient ses objectifs

04/11/2015
AFP

La mairie de Metz a répondu mercredi à un rapport très critique de la Cour des comptes sur le transfert dans la ville d'emplois de l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), maintenant l'objectif de 350 agents à mi-2016.

"Selon Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, la montée en charge des effectifs de l'Insee se poursuit. 300 agents seront présents en fin d'année 2015 sachant que l'objectif final est de 350 pour l'Insee à mi-2016", indique Dominique Gros dans un communiqué.

Dans son rapport rendu public mardi, la Cour des comptes écrit que le "chiffre de 350 ne devrait être atteint que fin 2016. Le nombre d'agents à Metz se montait en 2015 à environ 250".

Ce transfert de personnel, décidé en 2009, vise à compenser la perte des activités militaires dans la zone, durement touchée: le bassin messin a perdu 5.078 emplois sur 12.915. Selon la mairie, 12.000 personnes ont quitté l'agglomération.

Mais l'opération, si elle "apparaît fonctionnellement cohérente", a "été lente et incomplète", a "engendré des surcoûts" et a fait l'objet d'un suivi "insuffisant" de la part du gouvernement, selon les magistrats de la Cour des comptes.

La Cour des comptes a par ailleurs relevé que lors de l'annonce du projet en 2009, le nombre d'emplois publics susceptibles d'être délocalisés à Metz avait été estimé à 625, répartis entre des emplois de l'Insee, ainsi que des postes de la Dares (division statistique relevant du ministère de l'Emploi) et de la Drees (division statistique dépendant du ministère de la Santé).

Mais, à la suite de mouvements sociaux à l'Insee, l'objectif a été ramené à 350 emplois, sans que cela soit formellement approuvé "au niveau interministériel".

Les 50 emplois de statisticiens relevant de la Santé et de l'Emploi ont eux disparu du dispositif, prévus pour la Deres et la Drees, relève la Cour.

La mairie de Metz, contactée par l'AFP, a affirmé rester "vigilante" en ce qui concerne ces 50 postes.

Dans son communiqué, Dominique Gros accuse "le gouvernement de Nicolas Sarkozy" d'avoir "laissé en jachère" le dossier.

"En 2012, à son arrivée aux affaires, Pierre Moscovici a trouvé un dossier en jachère: 185 agents seulement sur place en 2012 et rien de prévu pour la suite du déploiement, aucun projet immobilier d'implantation réel", écrit-il.

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