Smart: la direction envisage des avenants individuels pour le retour aux 39H
La direction de Smart France envisage des avenants individuels aux contrats de ses employés de l'usine d'Hambach (Moselle), après l'opposition de syndicats à un retour aux 39H payées 37H, a-t-elle indiqué jeudi.
Depuis plusieurs mois, la direction essaie de faire passer un accord, le "Pacte 2020", qui prévoit notamment un retour aux 39H travaillées payées 37H et une diminution des jours de RTT pour les cadres. En échange, elle s'était engagée à ne procéder à aucun licenciement économique d'ici à 2020.
Deux syndicats sur quatre, la CGT et la CFDT, représentant 53% des salariés, ont fait valoir leur droit d'opposition lundi, rendant le pacte caduc.
Quarante-huit heures plus tard, la direction a réagi en informant les salariés réunis qu'elle "envisage de soumettre à chaque salarié de l'entreprise la signature d'un avenant individuel à son contrat de travail matérialisant son adhésion au Pacte 2020 et à ses mesures", selon un communiqué.
"La direction affirme que l'objectif du Pacte 2020 demeure l'amélioration de la compétitivité du site de production de l'usine de Hambach", poursuit le texte.
La CGT, qui "prépare sa réaction", s'exprimera plus tard, dans le courant du week-end ou en début de semaine prochaine, a-t-elle indiqué à l'AFP.
La CFDT, qui avait la semaine passée fait état de pressions sur les organisations syndicales pour qu'elles ne s'opposent pas à l'accord et d'une ambiance "délétère" au sein de l'usine, n'était pas joignable dans l'immédiat.
Le Pacte 2020, hautement symbolique, avait fait l'objet en septembre d'un référendum consultatif qui avait divisé le personnel: sur les quelque 800 votants, 56% s'étaient prononcés pour. Un chiffre qui montait à 74% pour les cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise, mais tombait à 39% pour les ouvriers.
Smart France produit à Hambach quelque 100.000 véhicules biplaces dans son usine située aux confins de la Lorraine, de l'Alsace et de l'Allemagne.