Du gaz hilarant en cause dans le décès d'un jeune homme dans les Vosges

05/01/2016
AFP

Le décès d'un jeune homme de 26 ans, lors d'une soirée entre amis la semaine dernière dans les Vosges, est "manifestement lié à la consommation de protoxyde d'azote", plus connu sous le nom de gaz hilarant, a indiqué mardi le procureur d'Epinal, Etienne Manteaux.

Vendredi 1er janvier, une dizaines de jeunes venus célébrer le Nouvel An à Ventron (Vosges) avaient décidé de faire durer les festivités au domicile de la grand-mère de l'un d'eux, a expliqué le procureur à l'AFP, confirmant une information de l'Est Républicain.

Au cours de la soirée, ces "étudiants sans aucun souci", selon M. Manteaux, ont fait tourner une bonbonne de gaz hilarant, de plus en plus couru dans les soirées où il a pour effet de faire rire et de modifier la voix de celui qui l'inhale, en général via un ballon de baudruche.

Dans la nuit du 1er au 2 janvier, "le gaz tourne, on l'utilise avec le ballon", explique le procureur. "A 02H30 du matin (la victime) remet le ballon sur la bonbonne, le charge, et aussitôt chargé, inhale le produit", sans passer par la phase de réchauffage du gaz, contenu à -50°C dans les bonbonnes.

"Aussitôt après l'inhalation, il commence à rire, puis est pris de convulsions immédiatement", raconte M. Manteaux. Appelés sur les lieux, les pompiers ne peuvent que constater le décès du jeune homme, tout juste reçu au concours d'infirmier.

Au cours d'une autopsie lundi à Nancy, "les médecins ont mis en évidence un oedème pulmonaire comme cause du décès", a précisé M. Manteau, ajoutant que, classiquement liés à des problèmes cardiaques, les oedèmes "peuvent être liés à l'irritation des voies aériennes suite à l'inhalation d'un gaz toxique. Or, très froid, le gaz hilarant peut être considéré comme toxique".

De l'alcool et de la marijuana ayant également tourné lors de la soirée, une analyse toxicologique est encore prévue.

Selon le site de prévention drogues info service, "à forte dose, le protoxyde d'azote peut être la cause d'une dépression respiratoire pouvant entraîner la mort. De plus, les effets très rapides et fugaces du protoxyde d'azote incitent parfois l'usager à des inhalations répétées pouvant conduire à la mort par asphyxie".

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