Démantèlement d'un vaste réseau de voleurs de métaux dans le Grand Est

29/01/2016
AFP

Quatorze personnes ont été mises en examen entre mercredi et vendredi à Nancy, à l'issue d'une vaste enquête sur un réseau de voleurs et receleurs soupçonnés d'avoir dérobé pour plus d'un million et demi d'euros de métaux dans l'Est de la France et en Allemagne, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Treize suspects ont été écroués, et le quatorzième laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

En début de semaine, lors d'un grand coup de filet dans le sud de l'Alsace, près de 900 tonnes de cuivre, laiton ou aluminium avaient été saisies à Mulhouse et environs, et 24 personnes avaient été interpellées, a précisé la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy dans un communiqué.

En parallèle, deux Néerlandais, dirigeants de sociétés de recyclage de métaux qui écoulaient la marchandise sur le marché légal, ont été interpellés aux Pays-Bas en vertu d'un mandat d'arrêt européen.

L'enquête a porté sur quelque 69 cambriolages commis depuis 2014 dans le Grand Est de la France et en Allemagne, dans des sociétés industrielles spécialisés dans le traitement des métaux.

Les quelque 200 enquêteurs et militaires de la gendarmerie s'intéressaient à une organisation criminelle originaire de Roumanie, qui s'était associée à "un clan originaire des Balkans" pour voler, puis écouler via des sociétés écran de recyclage, cette marchandise à forte valeur commerciale.

Par équipes de 10 à 12 individus, les voleurs parvenaient à dérober plusieurs tonnes de cuivre, de laiton ou d'aluminium au cours d'une même nuit. Certaines sociétés ont été victimes de vols à plusieurs reprises.

Vingt véhicules de luxe ou de transport, mais aussi cinq armes de poing, des munitions ou des bijoux et des dizaines de milliers d'euros en liquide ont également été saisis par les enquêteurs.

L'opération menée par la section de recherche de la gendarmerie de Strasbourg et l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) est le fruit "de longs mois de surveillance et d'investigations et d'une coopération pénale internationale" avec les autorités néerlandaises et allemandes, a précisé la Jirs dans son communiqué.

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