Ouverture du procès de l'explosion mortelle sur le site Total Petrochimicals de Carling

29/02/2016
Lu 770 fois -   AFP

Le procès de l'explosion d'un vapocraqueur à Carling (Moselle), qui avait coûté la vie à deux employés en 2009, s'est ouvert lundi à Sarreguemines avec sur le banc des accusés la filiale pétrochimique de Total et le directeur de l'usine.

Le directeur, Claude Lebeau, encourt 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende, et Total Petrochemicals France (TPF), en tant que personne morale, 375.000 euros d'amende pour "homicides involontaires" lors de l'explosion du 15 juillet 2009.

Outre les deux tués, 6 personnes avaient été blessées lorsqu'une accumulation de gaz avait causé une "boule de feu" dans un réchauffeur de cette installation, servant à transformer un liquide issu de la distillation du pétrole (naphta) en dérivés pétrochimiques, destinés notamment à la fabrication de plastique.

Les blessés, certains de leurs proches, les parents des deux tués, quatre syndicats (CFTC, CFDT, CGT et FO) et la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) se sont constitués parties civiles dans ce procès qui doit durer jusqu'au 4 mars.

Selon les expertises, l'explosion a été causée par l'accumulation d'un mélange air-fioul/gaz dans le surchauffeur du vapocraqueur, qui était en phase de redémarrage.

Il avait été mis à l'arrêt dans la nuit du 13 au 14 juillet à cause d'infiltrations d'eau, dues à de violentes intempéries.

Alors que plusieurs personnes travaillaient à rallumer le réchauffeur, en à peine plus d'une minute plus de 10 kg de fioul/gaz s'étaient accumulés. Au contact d'une étincelle, une boule de feu s'était formée, tuant Maximilien Lemerre, 21 ans, et Jérôme Griffoul, 28 ans.

Selon la procédure, le surchauffeur doit, avant d'être redémarré, être purgé à la vapeur pour éliminer toute présence de gaz. Or cette étape n'a pas eu lieu, selon plusieurs témoignages rapportés par une source proche du dossier, qui accusent la direction de l'usine d'avoir su que les procédures n'étaient pas totalement appliquées.

Mais selon cette source, M. Lebeau et TPF ont expliqué ne pas savoir pourquoi le mode opératoire n'avait pas été appliqué et soutiennent qu'on ne peut pas le leur imputer. Et des experts estiment que le risque ne paraissait pas avoir été signalé, a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.

Signaler une erreur dans l'article
Top Actu
189 000 €
Tressange - 90 m²
Maison Tressange
240 000 €
Volstroff - 225 m²
Maison Volstroff
269 000 €
Fameck - 165 m²
Maison Fameck
760 €
Thionville - 88 m²
Appartement Thionville
avec Logo Immoregion.fr
Suivez LORACTU.fr
télécharger notre extension