Alsace: un enfant de 18 mois tué par un chien (source judiciaire)
Un petit garçon de 18 mois est décédé vendredi, mordu à mort par un chien à Epfig (Bas-Rhin), a-t-on appris de source judiciaire.
En début d'après-midi, le chien, qui appartiendrait à la famille et était attaché, selon les premiers éléments de l'enquête, s'est attaqué au petit garçon, qui n'a pas survécu.
Le maire de la commune, Jean-Claude Mandry, a pris un arrêté pour faire euthanasier le chien, a-t-il indiqué à l'AFP. Selon la presse locale, il s'agirait d'un American Staffordshire Terrier.
Les gendarmes, qui se sont rendus sur place, et le parquet de Colmar, ne pouvaient donner plus d'indication dans l'immédiat, l'enquête venant tout juste d'être ouverte.
Epfig, un peu plus de 2.000 habitants, est situé à 37 km au sud de Strasbourg.
En 16 ans, 24 personnes ont été tuées par des chiens, dont 12 enfants, souvent par les chiens de la famille.
En janvier 2008, un garçonnet de deux ans et demi était ainsi tué par le rottweiler de la famille à Charnay (Rhône). Un an plus tard, dans le village de Grandes Loges (Marne), près de Chalons-en-Champagne, c'est une fillette de six ans qui a succombé aux deux dogues allemands de la famille.
En 2010, en Eure-et-Loir, un bébé de 18 mois était tué par le berger malinois de ses parents, pendant que sa mère était partie amener son aîné à l'école.
Et en 2013, à la Réunion, un garçon de 7 ans a été tué dans le jardin de sa maison, à Bois-de-Nèfles.
Les chiens issus de croisement et qui se rapprochent des races Staffordshire ou Pitbull, Mastiff et Tosa, sont des chiens d'attaque considérés comme "dangereux". La loi interdit de les vendre, de les acheter, de les donner et de les importer, et oblige à les stériliser et les museler.
Il est interdit de les emmener dans des transports en commun, lieux publics ou ouverts au public, et de demeurer avec eux dans les parties communes d'un immeuble collectif.
Les chiens "de garde et de défense", de race Staffordshire, Rottweiler et Tosa, et non issus de croisements, peuvent eux en revanche accéder aux transports en commun et aux lieux publics, mais muselés et tenus en laisse.
La détention des chiens de catégorie 1 et 2 est interdite aux mineurs, aux majeurs en tutelle, aux personnes qui ont été condamnées à une peine de prison pour un crime. La violation de ces règles fait encourir 6 mois d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
En cas de danger "grave et immédiat" et après avis d'un vétérinaire, le chien peut être euthanasié.
Les propriétaires de chiens responsables d'agressions mortelles encourent, sans circonstances aggravantes, jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.