A la veille du démantèlement de Calais, la Meuse fait le bilan de l'accueil des migrants
A la veille du démantèlement de la "jungle" de Calais, la préfète de la Meuse a rencontré jeudi des associations pour faire un bilan de l'accueil des migrants depuis plusieurs mois, une façon aussi de préparer d'éventuelles nouvelles arrivées.
Le département lorrain accueille en ce moment 40 personnes arrivées de Calais: 15 à Verdun, 15 à Bar le Duc et 10 à Commercy, accueil qui n'a rencontré aucune résistance, ont tenu à rappeler la préfète, Muriel Nguyen, et le maire de Commercy, Jérôme Lefèvre (DVD).
"L'intégration est parfaite, je n'ai jamais été interpellé sur le sujet", a dit en souriant M. Lefèvre. "Mais c'est sûr que si 40 personnes arrivaient, cela serait plus compliqué", a-t-il ajouté, appelant à un équilibre national de l'accueil.
"C'est un sujet sensible pour la population, et face à cette sensibilité, il n'y a pas de meilleure approche que de se rendre compte de la manière dont les choses se passent sur le terrain", a dit Mme Nguyen, qui avait convié la presse à assister à ses échanges avec des bénévoles et des responsables associatifs.
Si les mesures exactes du démantèlement de Calais, où vivent entre 5.700 et 10.000 personnes selon les comptages, n'ont pas encore été annoncées par le ministre de l'Intérieur, il a été demandé aux préfets de recenser le nombre de places disponibles dans leurs zones.
Pour la Meuse, qui compte 192.000 habitants, une centaine de places ont été identifiées, "en plein accord avec les élus", a souligné la préfète.
En 2015 en Lorraine, l'arrivée de personnes venues de Calais dans de petites villes avait par endroit mis les maires devant le fait accompli quelques heures avant leur arrivée, et généré des tensions.
Ce que tient à éviter la Meuse, en favorisant notamment le "logement diffus", c'est-à-dire des logements individuels pour "favoriser l'intégration et l'insertion".