Primaires: pour Macron, "le constat est simple, les partis sont morts"

21/11/2016 - mis à jour le 21/11/2016
Lu 500 fois -   AFP

Les primaires sont la preuve que "les partis politiques sont morts", a affirmé lundi Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, lors d'un déplacement en Moselle.

Socialistes comme Républicains "ne savent plus désigner un leader, puisque même le chef du parti n'est plus légitime", a lancé M. Macron lors d'une réunion publique à Metz. "Ils font donc des primaires pour régler tous les problèmes. Comme ils n'intéressent plus les gens, ils intéressent les médias avec les primaires. Comme ils n'ont plus d'idéologie commune, ils débattent de tout (...) et ce sont les primaires, et donc des non adhérents, qui décident du leader qui va à la présidence de la République. Le constat est simple: c'est la preuve que les partis sont morts".

Des propos tenus quelques heures à peine après un appel du pied du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, à participer à la primaire socialiste. Et au lendemain de la victoire de François Fillon au première tour de la primaire de la droite et du centre, qui a rassemblé plus de quatre millions de votants.

Au second tour, les électeurs auront "le choix entre deux types de droite: le statu quo ou le retour en arrière", avait déclaré l'ex-ministre de François Hollande au journal Le Monde dans la matinée, renvoyant dos à dos MM. Fillon et Juppé.

Cependant, la percée de M. Fillon n'est pas totalement une surprise. "Il y avait une vraie dynamique en sa faveur. La +Manif pour tous+ a clairement joué un rôle, cela va être intéressant. Cela montre aussi la grande volatilité de l'électorat et la crise du leadership chez Les Républicains, mais aussi chez les autres", a-t-il observé.

Quant au programme de François Fillon, il est "caractérisé par ce qu'on appellerait un véritable conservatisme économique et social", a-t-il dénoncé depuis Metz. "Margaret Thatcher, c'était la politique des années 80 au Royaume-Uni. Je pense que la France mérite mieux que cela. Et je pense que la France ne rentrera pas au XXIe siècle en faisant ce que la Grande-Bretagne a fait il y a 35 ans".

Répondant à une question de la salle, mais aussi aux déclarations de M. Cambadélis, qui a estimé qu'il n'avait "aucun potentiel important" pour faire gagner la gauche, M. Macron a réitéré son refus de participer aux primaires.

"Tout ceux qui disent qu'aujourd'hui, sans parti politique établi, on ne peut pas accéder au pouvoir en France, on ne peut pas gagner une présidence de la République, ont un problème: c'est la paresse intellectuelle ou le manque d'imagination", a-t-il dit.

"Ce serait très difficile si les partis politiques étaient forts et clairs. Très difficile. Mais est-ce le cas ? Non", a-t-il ajouté.

Quant aux récentes déclarations de Najat Vallaud-Belkacem sur sa candidature qui pourrait, selon elle, empêcher la gauche d'être au second tour, il les a balayées, estimant que "la gauche n'a pas besoin de moi pour perdre". "Depuis six mois tous les sondages montrent que la gauche n'existe pas au second tour".

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