Le supporter à l'origine des jets de pétards pendant Metz-Lyon est sympathisant de la Horda
Le jeune homme interpellé mercredi matin après les jets de pétards survenu samedi au stade Saint-Symphorien lors de Metz-Lyon (Ligue 1) a reconnu les faits lors de sa garde-à-vue, a-t-on appris de source policière. Le suspect qui a été indentifié grâce à la vidésurveillance du stade va être présenté à un juge ce vendredi en vue de sa mise en examen et pourrait être rapidement jugé en comparution immédiate.
Originaire de la région de Metz, supporter du FC Metz au sein du groupe ultra de la Horda, l'homme âgé de 23 ans a assuré aux policiers qu'il "n'avait pas l'intention de blesser" et qu'il était ivre au moment des faits.
Le suspect a bien jeté le pétard qui est tombé à côté du gardien de l'OL Antony Lopes qui a été blessé durant le match. Souffrant d'une "surdité traumatique" sans conséquence grave, les autorités avaient décidé de suspendre totalement le match après la première mi-temps.
Le groupe ultra duquel se revendique le supporter mis en cause avait dénoncé les violences. Il avait condamné "fermement ce geste incompréhensible et stupide" lundi sur sa page Facebook.
Interrogé par l'AFP sur une éventuelle demande de dissolution de la Horda Frenetik, l'avocat du FC Metz Guy Reiss a expliqué que cette requête n'était pas du ressort du club. "Une dissolution, c'est l'autorité préfectorale qui doit la solliciter auprès du Ministère de l'Intérieur et là il doit y avoir toute une étude d'espèce qui doit être faite pour que le Ministère de l'Intérieur accepte la dissolution d'une association.C'est tout un travail de dossier, raison pour laquelle même si nous sollicitons ou si nous souhaitions la dissolution de la Horda Frenetik, ce n'est pas nous qui avons l'initiative d'une telle poursuite", a-t-il précisé.
Le président du FC Metz avait lui aussi dénoncé le comportement de la Horda en désavouant le groupe de supporters. "L’association Horda Frénétik, qui n’a pas réussi à faire respecter la Charte des Supporters du FC Metz par ses membres ou par ses sympathisants, ce qui s’est illustré par la recrudescence ces dernières semaines d’incidents en Tribune Est Basse, n’est plus, à compter de ce jour, reconnue par le FC Metz comme un groupe officiel de supporters" avait-il écrit dans un communiqué.
Le club a pris des mesures sécuritaires strictes jeudi notamment la fermeture "jusqu'à nouvel ordre" de la tribune d'où sont partis les pétards samedi. La LFP a pris une première sanction avec la fermeture à titre conservatoire jeudi de la même tribune durant deux matchs.D'autres sanctions sont attendues contre le club de Ligue 1.