Fessenheim: la fermeture anticipée serait "irresponsable" (représentants du personnel)
La fermeture anticipée de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim serait "irresponsable", affirment samedi les représentants du personnel du Comité d'établissement, dans une lettre ouverte aux administrateurs d'EDF.
"La fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim serait incohérente et irresponsable", écrivent les élus, alors que le conseil d'administration doit se prononcer le 24 janvier sur le protocole d'indemnisation conclu avec l'État français, son actionnaire à 85,6%.
Une indemnité de 400 millions d'euros qui "ne couvre en aucun cas le préjudice subi", selon les signataires, qui fustigent un "gâchis financier, industriel, social et climatique".
"Nous vous demandons de refuser le sacrifice de notre patrimoine, d'autant plus qu'il n'y a aucune urgence à prendre cette décision", ajoutent-ils.
Cette lettre ouverte vient s'ajouter aux refus de tous les syndicats de la centrale de la voir fermer de manière anticipée, et à l'avis négatif voté le 10 janvier par le comité central d'entreprise d'EDF.
Promesse de campagne de François Hollande, l'arrêt définitif de Fessenheim est fixé à l'horizon 2018, quand EDF prévoit de mettre en service l'EPR de Flamanville.
Le protocole conclu avec l'Etat prévoit une indemnisation de 446 millions d'euros au moins, dont un premier versement d'environ 100 millions d'euros lors de l'arrêt de la centrale.
L'électricien devra ensuite déposer une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale auprès du gouvernement, qui devra prendre un décret entérinant la décision de fermeture.