La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim reportée par EDF
La centrale de Fessenheim fermera mais pas tout de suite. La demande d'abrogation de l'autorisation de l'exploitation de la plus vieille centrale nucléaire française a été rejetée ce jeudi, selon les syndicats présents au siège parisien d'EDF.
Le conseil d'administration a ainsi décidé de reporter la fermeture de la centrale nucléaire que François Hollande avait promis de fermer durant son quinquennat.
Un nouvel épisode se jouait jeudi dans la saga de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, avec un conseil d’administration d’EDF qui devrait se prononcer sur cette promesse phare de François Hollande.
Les six administrateurs salariés, sur les dix-huit membres du conseil, devaient voter d’ailleurs contre la demande d’abrogation d’autorisation d’exploiter la centrale. Celle-ci requérait un vote à la majorité simple, et son issue dépendait donc de la position des six administrateurs indépendants, parmi lesquels le PDG Jean-Bernard Lévy dont la voix est prépondérante en cas d’égalité.
Mercredi soir, la ministre de l’Énergie Ségolène Royal a mis en garde les administrateurs, alors que certains "seraient tentés de remettre en cause leur décision du précédent conseil d’administration pour ajouter de nouvelles conditions", se montrant inquiète d’un nouveau retard dans la prise du décret qui mettra fin à l’autorisation d’exploiter la centrale.
La campagne présidentielle de 2017 remet au coeur des débats et la fermeture de cette centrale de l'Est de la France. François Fillon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan s'opposent à la fermeture tandis que Benoit Hamon ou Emmanuel Macron souhaitent réduire la part du nucléaire dans la production électrique en France.