Emmanuel Macron s'excuse après ses propos sur la "dure vie" des patrons face aux salariés

Politique

PHOTO: Laure Boutteau

Il y a de cela huit jours, Emmanuel Macron ministre de l'économie déclarait sur BFMTV et RMC que "la vie d'un entrepreneur, elle est souvent plus dure que celle d'un salarié. Il ne faut jamais l'oublier". Véritable polémique après cette formule, le ministre s'était vu viser par nombre de critiques à gauche, à droite et par les syndicats. Mea-culpa du ministre ce jeudi qui revient sur ses propos en admettant qu'il a eu tort dans la formulation.

"J'ai eu tort dans la formulation que j'ai eu d'opposer une catégorie à une autre. Ce n'est pas ma façon de faire, de gouverner" a indiqué le ministre sur France Bleu Provence. Il poursuit : "j'ai juste voulu dire: +il faut arrêter de penser qu'il y a des patrons d'un côté et les salariés de l'autre+, a détaillé le ministre, interpellé par une auditrice qui lui reprochait, avec cette phrase, de ne pas connaître la "vraie vie".

"Opposer entrepreneurs et salariés, ça a été mon erreur"

"Quand on dit +les patrons+, il y a ceux qui gèrent les entreprises, qui sont parfois des salariés, qui ne les ont pas créées, de l'autre côté, il y a les entrepreneurs, c'est d'eux, dont je voulais parler, sans les opposer aux salariés, ça a été mon erreur", a ajouté Emmanuel Macron

"Les entrepreneurs, ce sont des hommes et des femmes qui prennent des risques: vos commerçants, vos artisans, celles et ceux qui ont fait des start-up, parfois des sociétés familiales, il y en a trois millions et demi dans notre pays. Eh bien eux, oui, ils travaillent au moins autant que les salariés. Mais ils prennent chaque matin un risque, c'est celui de tout perdre", a-t-il insisté.

Fustigé par la même auditrice sur son parcours dans différentes grandes écoles, le ministre se défend d'être un privilégié : "on ne naît pas dans une grande école. Je ne suis pas l'enfant de femmes et d'hommes qui ont fait des grandes écoles. Je ne suis pas fils d'Archevêque ou héritier. J'ai passé des concours républicains, ouvert à tout le monde. Je les ai eus parce que je me suis levé tôt le matin pour travailler" a lancé le ministre.