Hollande reconnaît que la France "n’avance pas aussi vite" qu’il "le voudrait"
François Hollande a défendu les choix de son nouveau gouvernement lors d’une interview diffusée jeudi soir en direct de l’Elysée sur TF1 et France 2. Il a aussi évoqué le terrorisme, les dossiers économiques, la polémique sur la réforme constitutionnelle ou encore l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes.
Pour François Hollande, "c'est un gouvernement qui doit agir, réformer, avancer. Il est élargi, j'ai voulu associer des écologistes, des personnalités" a dit le chef de l’Etat au soir de l’annonce du nouveau gouvernement qui compte désormais 38 ministres et Secrétaires d’Etat. Le gouvernement aura trois grandes priorités: sécurité, emploi et environnement, annonce François Hollande, en direct depuis l'Elysée.
Sur l'aéroport Notre-Dame des Landes "il y a un blocage, il y a des élus ou des occupants qui veulent que cet aéroport ne se fasse pas. D'ici le mois d'octobre il y aura un référendum local. Si c'est oui, alors tout le monde devra l'accepter, si c'est non l'Etat en tirera les conséquences", a déclaré le Président. Emmanuelle Cosse qui vient d’être nommée ministre du Logement est contre le projet tandis que le revenant Jean-Marc Ayrault ou le chef du gouvernement Manuel Valls défendent ce chantier.
Un référendum local sur l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes
Le chef de l’Etat a également défendu sa réforme de la Constitution intégrant la déchéance de nationalité pour les terroristes et l’état d’urgence, reconnaissant toutefois que les Français veulent que le débat s’achève. "La déchéance, elle existait. Cinq ont été décidées en 2015. Ce n'est pas une invention. Il était demandé par beaucoup de familles politiques qui n’est pas la mienne que l'on puisse avoir une sanction prononcée au moment de la condamnation. Un terroriste qui tue des Français parce qu'ils sont Français se met en dehors de la communauté nationale. Voilà pourquoi je voulais introduire dans la constitution cette disposition". Le texte sur la déchéance de nationalité "a été accepté aux trois cinquièmes, c'est la majorité requise (...), ça va maintenant aller au Sénat. Je ne souhaite pas que la navette dure trop longtemps. Les Français veulent que ça se termine, et moi aussi", continue François Hollande.
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Sur les réformes économiques, Hollande a reconnu que "le pays n'avance pas aussi vite que je le voudrais. Il y a des procédures, c'est long", explique-t-il, interrogé sur le travail le dimanche et les protestations des taxis. "Il y a des règles dans la démocratie. Il faut les respecter. Mais si ça ne tenait qu'à moi, on irait encore plus vite". Sur la situation économique, "il reste 14 mois et des décisions seront prises, des réformes seront menées", affirme François Hollande, estimant que "la dette a été maîtrisée".
Sur les réformes économiques, "le pays n’avance pas assez vite"
"Le chômage est là et il augmente, c'est insupportable", rappelle-t-il. "Si je me bats c'est pour y parvenir" (à l'inversion de la courbe). "Je ne fais pas de calculs politiques", explique le Président, interrogé par TF1 et France 2 à l'Elysée, et annonçant à nouveau deux dispositions: "Une loi sera présentée prochainement et va donner aux entreprises la possibilité d'adapter le temps et l'organisation du travail, les accords d'entreprises vont avoir plus de place, et nous allons introduire dans le texte le référendum d'entreprise". "La deuxième disposition, ce sont les 500.000 formations". Réagissant à une question sur la sortie des ces chômeurs en formation des chiffres de l'emploi, le Président a répondu: "Une bonne formation dure un mois, deux mois, trois mois, pas jusqu'en 2017."
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"Le premier ministre va annoncer avant le 17 février une nouvelle baisse des cotisations sociales pour l'ensemble des agriculteurs", affirme François Hollande. François Hollande évoque le ministre de l'économie Emmanuel Macron: "il n'est pas dans la vie politique un personnage classique. Je lui ai rappelé la règle de la solidarité".
"Il y a ce que font les partis, et c'est leur rôle. Et ce que j'ai à faire", répond François Hollande, interrogé sur la question d'une primaire à gauche. "Ce que j'ai à faire c'est diriger le pays et prendre la décision le moment venu. Et le moment n'est pas venu". "On est obsédés par ma candidature. Vous avez vu la période dans laquelle nous sommes: le terrorisme, la guerre... Je serais là en train de faire des calculs (en vue de la présidentielle) ? Je ne fais pas de calculs", assure le président de la République. "J'ai dit il faut avoir des résultats. Il ne faut pas être candidat pour être candidat. Je suis président".
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Bachar al-Assad doit quitter le pouvoir
François Hollande sur la Syrie: "il faut lutter contre l’État islamique, et nous devons faire en sorte que Bachar al-Assad quitte le pouvoir", rappelle le Président. "Il massacre une partie de son peuple, même s'il lutte aussi en partie contre les terroristes". "La France n'est pas impuissante", souligne le chef de l'Etat, "je demande que les actions russes soient arrêtées, il y a des milliers de personnes déplacées, avec des conséquences". "Il nous faut arriver à la négociation, elle se fera pour un temps avec le régime, puis il y aura des élections pour en finir avec les terroristes et avec ce régime".
#remaniement L'intégralité de l'interview de @fhollande est ici > https://t.co/LeKCUwhcw7
— francetv info (@francetvinfo) 11 Février 2016
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