Pour le patron du PS, Masseret est une "branche morte" de la gauche
Le Premier Secrétaire du Parti socialiste a vivement taclé l’ex-président de la région Lorraine dans une interview parue ce mercredi dans plusieurs journaux régionaux. Jean-Christophe Cambadélis n’a toujours pas digéré le maintien de Jean-Pierre Masseret au second tour des régionales dans la région Grand-Est.
Le patron du PS ne mâche pas ses mots dans une interview publiée ce mercredi 22 juin dans les quotidiens régionaux du groupe EBRA (Est Républicain, Progrès, Républicain Lorrain, DNA…). «Pour moi, la division face au FN, dans le Grand Est où Jean-Pierre Masseret s’est maintenu au risque de faire élire M. Philippot, a été un moment épouvantable» affirme Jean-Christophe Cambadélis, à la question d’une possible «plaie refermée» entre les deux tours des régionales de décembre dernier.
Le FN était largement arrivé en tête au premier tour dix points devant le candidat des Républicains et loin devant le PS conduit par Jean-Pierre Masseret, ex-président de la région Lorraine. Contre l’avis du PS et de Manuel Valls, le sénateur de Moselle s’était tout de même maintenu au second tour provoquant une triangulaire présentée à risque par les sondages. Finalement, Philippe Richert (LR-UDI-MoDem) avait largement gagné la nouvelle région Grand-Est face à Florian Philippot et Jean-Pierre Masseret.
De nombreux élus régionaux, maires de grandes villes, parlementaires et Manuel Valls avaient appelé les électeurs socialistes à voter pour M. Richert au second tour pour faire barrage à l’extrême droite et ce malgré le soutien du candidat Masseret qui n’était plus officiellement soutenu par le parti.
- Une procédure toujours en cours contre Masseret -
«La gauche s’en est remise. Elle a gagné la récente législative partielle de Strasbourg, ce qui prouve bien que notre électorat répond présent dans les grands moments» affirme M. Cambadélis.
A propos des sanctions visant Jean-Pierre Masseret pour sa fronde, le patron du PS assure «qu’une procédure est en cours, qui prendra un peu de temps. A la fin il y aura une décision» assure-t-il. Mais, sur le «plan politique, l’affaire est réglée» poursuit Jean-Christophe Cambadélis dans cette interview. «Ceux qui se sont maintenus au mépris de leurs engagements contre l’extrême droite sont marginalisés. C’est une branche morte» de la gauche, tacle-t-il.
Les 19 élus socialistes siègent finalement unis sur les bancs de l'assemblée régionale du Grand Est, malgré les disputes qui ont émaillé la campagne des régionales. M. Masseret, qui avait refusé de se retirer au second tour contre l'avis de son parti et de plusieurs de ses colistiers, assure la coprésidence du groupe avec Anne Pernelle-Richardot, secrétaire fédérale du PS du Bas-Rhin, qui avait mené une fronde interne pour obtenir le retrait de la liste, "La politique doit privilégier une démarche d'intérêt général, donc les questions personnelles s'effacent", avait déclaré M. Masseret, qui avec 16,11% en Alsace-Lorraine-Champagne-
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