La région Grand-Est va accueillir plus de 1 300 migrants de la "jungle" de Calais
Le gouvernement entend répartir les migrants de la jungle de Calais dans toutes les régions de France sauf la Corse et l’Ile-de-France. La région Alsace-Champagne-Ardenne doit accueillir 1 300 migrants d’ici fin 2016 sans concertation préalable des élus locaux.
Avant fin 2016, les préfets devront avoir trouvé 12.000 places d'hébergement pour les personnes censées être évacuées de la jungle de Calais (Pas-de-Calais) assure Le Figaro ce mardi 13 septembre qui a eu accès à un document du ministère de l’Intérieur. «Afin d'accueillir les migrants de Calais et de la plaque parisienne, le schéma de mobilisation de places d'hébergement sur l'ensemble du territoire a été validé», indique ce «relevé de conclusions» daté du 1er septembre. Il fixe donc des «orientations» qui «valent instructions» au préfet des départements concernés.
Selon les instructions citées par Le Figaro, "il a été décidé d'écarter dans la répartition les régions Île-de-France, particulièrement tendue sur la question de l'hébergement, et la Corse". Ailleurs la répartition se fera selon un "critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région", demandant par exemple 1.800 places à la région Auvergne-Rhône-Alpes, 1.500 à la Nouvelle Aquitaine.... Mais "la liste devra être remontée sans que soit au préalable recherché l'accord avec des élus locaux", affirme le document. La région Grand-Est quant à elle va accueillir 1 332 migrants, selon ce document.
En ce qui concerne la capacité des centres, elle devra être d'"au moins 100 personnes et 300 maximum", et "les orientations devraient commencer à la mi-octobre", ajoute le quotidien. Cela coïnciderait avec l'ouverture du centre de transit pour migrants prévu à Paris.
- Des camps de 100 à 300 migrants -
"Calais n'a pas vocation à porter seule l'effort. Cette problématique requière des solutions durables et une solidarité nationale. Comme pour toute opération de démantèlement définitif, une solution de mise à l'abri doit ainsi pouvoir être proposée", a-t-on assuré au ministère de l’Intérieur, en soulignant que "la plupart des migrants actuellement à Calais relève effectivement de l'asile en France.
Pour les personnes en situation irrégulière et qui ne souhaitent pas demander d'asile, "des dispositifs d'aide au retour volontaire et d'éloignement seront à mobiliser", et pour celles dont la demande d'asile relève d'un autre État de l'Union européenne "des assignations à résidence pourront être notifiées durant la préparation du transfert vers le pays compétent pour l'examen de leur demande", affirme de son côté le document cité par le Figaro.
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