Le choix de Strasbourg met en colère la Lorraine et la Champagne

France - 03/12/2014 11h40
La Rédaction
Le choix de Strasbourg met en colère la Lorraine et la Champagne
Politique
Alors que Metz se positionne comme favorite pour remporter la future capitale régionale de l'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, trois présidents de départements en Lorraine jugent le choix de Strasbourg «légitime». Le débat autour de cette capitale n'en finit plus. PHOTO : Mikhail Markovskiy/ LORACTU.fr

Les grands élus de Metz, Thionville, Reims, Épernay, Épinal et Châlons-en-Champagne contestent le statut de Strasbourg comme chef-lieu de la future grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne (ALCA).

 

Dans une tribune publiée par les quotidiens régionaux de l’Est de la France, de nombreux élus de Lorraine et de Champagne-Ardenne expriment leur colère face au choix de Strasbourg comme future capitale de région. Les députés s’étaient en effet accordés pour qu’une dérogation permette à la capitale alsacienne devienne aussi la capitale de la future région Est dès 2016. Une décision qui ne plaît pas aux élus voisins qui pensent que leurs villes peuvent perdre en puissance.

 

«Introduit par les députés alsaciens, l’amendement adopté qui désigne Strasbourg comme capitale de la nouvelle région Grand Est incluant la Champagne-Ardenne, l’Alsace et la Lorraine est à la fois incompréhensible et injustifiable» estime une dizaine d’élus en colère dans cette tribune publiée mercredi, dont «LOR’Actu» vous propose les principaux extraits.

 

Pour eux, «sans porter d’appréciation sur les qualités de Strasbourg et ses nombreux atouts, ce choix a été décidé sous la pression des parlementaires alsaciens, les mêmes qui ne cessent de manifester contre la création de cette nouvelle région et pour rester seuls, les mêmes qui n’ont pas voté cette loi» fustigent les élus, de droite, du centre ou de gauche.

 

"Une injustice", estiment les élus signataires

 

Ils dénoncent ainsi «l’absence de concertation», «aucun échange avec les maires des deux autres villes prétendantes, Châlons-en-Champagne et Metz, à ceux qui sont dans une opposition acharnée à cette nouvelle région, le chef-lieu de celle-ci ?» Est-il juste et constitutionnel alors qu’une procédure prévoit l’adoption par décret pour le choix du chef-lieu de région d’utiliser une inscription dans la loi et donc une procédure dérogatoire pour Strasbourg uniquement qui exclut les six autres nouvelles capitales de régions issues de fusion ?» s’interrogent les maires et présidents d’agglomérations.

 

«Nous demandons aux députés et sénateurs de ne pas cautionner cette injustice. Strasbourg sera peut-être choisie ultérieurement mais les conditions ne sont pas réunies aujourd’hui. Ce choix préalable est injustifié et injuste».

 

«Le choix de la capitale doit être fait en concertation avec les grands élus de la nouvelle région et non en catimini en faveur des plus hostiles. Il est important de partager équitablement les différentes institutions et directions régionales (Agence régionale de santé, direction régionale des Finances publiques, etc.) sur les trois nouveaux pôles urbains majeurs : Châlons – Épernay-Reims ; Metz-Nancy-Thionville-Épinal et Strasbourg, dans un souci d’aménagement équilibré mais aussi d’économie et de bonne utilisation du patrimoine de l’État» plaident les élus locaux dont la plupart appartiennent au centre et à la droite. Seul le maire de Metz arbore l’étiquette du PS.

 

Texte signé par

 

Benoist APPARU (UMP), député-maire de Châlons-en-Champagne, Jean-Luc BOHL (UDI), président de Metz Métropole, Bruno BOURG-BROC (UMP), président de la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne, Anne GROMMERCH (UMP), députée-maire de Thionville, Dominique GROS (PS), maire de Metz, Michel HEINRICH (UMP), député-maire et président de la communauté d’agglomération d’Épinal, président du pôle métropolitain Sillon Lorrain, Laurent HÉNART (UDI), maire de Nancy, Franck LEROY (DVD), maire et président de la communauté de communes d’Épernay, Arnaud ROBINET (UMP), député-maire de Reims, André ROSSINOT (UDI), président de la communauté urbaine du Grand Nancy, Catherine VAUTRIN (UMP), députée et présidente de Reims Métropole

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4Commentaires

anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
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Quelle bande d'hypocrites, ils ont vraiment honte de rien ces corniauds de lorrains-champenois Répondre
anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
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Oui, c'est cela. Eparpillez les services, faites voyager les bureaucrates et les élus. Vous êtes grotesques ! Mais je doute que cette réforme bâclée et inutile se fasse... Répondre
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