Marie, Mathias… tués au Bataclan sous les balles des terroristes

Metz - 15/11/2015 13h14 - mis à jour le 15/11/2015 14h11
Lu 28 217 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Marie, Mathias… tués au Bataclan sous les balles des terroristes
Société
Marie Mosser, 24 ans (à gauche) et Mathias Lausch et Marie Lausch tués dans les attentats de Paris. PHOTO : FACEBOOK/ DR/ LORACTU.fr

La série d’attentats de vendredi a fait au moins 129 morts dont 89 au Bataclan. Trois victimes identifiées sont originaires de Lorraine. Selon Manuel Valls, 20 à 30 corps restent encore sans nom tandis qu’une cellule psychologique  s’efforce de réconforter les familles des victimes.

Effroi, émotion et colère hier en Lorraine. Outre le choc des attentats qui a touché les habitants de la région comme partout dans le monde, la Lorraine a perdu trois de ses «enfants» qui avaient leurs racines en Moselle et Meurthe-et-Moselle. Ils s’appelaient Marie Lausch, Mathias Dymarski et Marie Mosser. Les deux premiers, âgés de 23 et 22 ans étaient en couple. La troisième originaire de Nancy était âgée de 24 ans. Trois jeunes fauchés alors qu’ils assistaient au concert donné vendredi soir au Bataclan. Leur décès a été annoncé à leur famille samedi après-midi.

Leur visage a fait le tour des réseaux sociaux et s’affiche désormais en Une des journaux du monde entier. Des proches avaient lancé un appel dès vendredi soir en apprenant ce qui se jouait à Paris. Des centaines de photos et de noms étaient partagés ce week-end sur Facebook et Twitter pour tenter de retrouver un fils, un frère, un compagnon ou des amis. Les avis de recherche de Mathias et des deux jeunes femmes prénommées Marie se sont malheureusement transformées en avis de décès. «La recherche est terminée, je n'ai plus de mots, que des larmes. Marie et Mathias nous ont quitté tous les deux» a écrit une proche sur Twitter.

Hier, sur la Place d’Armes plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Metz pour rendre un dernier hommage à Marie Lausch et Mathias Dymarski. Bougies, roses, affiches, BMX et dessins pour se souvenir. Se souvenir de leur sourire, de leurs rires et de l’amour qu’ils se portaient. Deux amis messins accompagnaient Marie et Mathias lors du concert. Eux ont réussi à en réchapper. «On était tous les quatre ensemble au milieu de la fosse. On n’arrêtait pas de se marrer. Et puis c’est parti par derrière. Y’a eu un mouvement de panique et on s’est perdus. Nous, on a réussi à s’en sortir» témoignent-ils, cités par Le Républicain Lorrain.

Des jeunes fauchés "pendant qu'ils s'amusaient" 

Les messages se sont multipliés sur les réseaux sociaux. «Ils étaient joyeux, heureux. Des jeunes comme les autres qui aimaient boire des verres avec des potes. Ils étaient brillants. Sérieux, gentils et fêtards». «Ils représentaient ce que les terroristes détestent. Des jeunes libres, qui étaient amoureux, qui aimaient le sport, la musique (…)» confie un proche de Marie et Mathias.

Une autre victime originaire de la région s’est ajoutée à la liste des 129 victimes des attentats de Paris et des 89 du Bataclan. Marie Lausch, 24 ans, originaire de Nancy et passionnée de musique. Elle voulait assister au concert du groupe de rock californien Eagles of Death Metal qui jouait vendredi soir. La jeune femme qui conservait des liens forts avec Nancy collaborait avec un site spécialisé dans l’actualité des stars Celebrities in Paris. Comme pour toutes les victimes des attentats, sa photo et son avis de recherche se sont rependue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. «Nous sommes très inquiets pour notre collègue @mariemosser qui était au Bataclan hier soir, nous espérons qu’elle va bien» écrivait son employeur vendredi soir. La mauvaise nouvelle est tombée peu après 19H où sont décès a été annoncé à ses proches puis aux milliers d’internautes qui avaient contribué à partager son avis de recherche.


Mathias Dymarski, 22 ans, ingénieur frâichement diplômé

Le jeune homme était originaire d’Ancy-sur-Moselle (Moselle) au sud de Metz. Il allait fêter ses 23 ans en décembre avec sa petite-amie Marie également décédée dans l’attentat du Bataclan. Mathias Lausch était passionné de BMX et de skate bord, un loisir qu’il partageait avec de nombreux potes à Metz et à Paris où il vivait avec sa compagne depuis un an. En couple avec Marie depuis cinq ans, ils s’étaient connus au lycée Fabert de Metz. Il venait d’être diplômé en juin de l’Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Metz et avait trouvé un travail comme chef de projet dans une entreprise à Paris.


Marie Lausch, 23 ans et étudiante brillante

Marie qui était en couple avec Mathias était originaire de Saint-Julien-lès-Metz et venait de fêter ses 23 ans en septembre dernier. Elle avait fréquenté le lycée Fabert de Metz et avait effectué un an de son cursus d’études aux Pays-Bas. La jolie blonde qui formait avec Mathias un couple «uni, solidaire et fort» depuis cinq ans est décrite par ses proches comme «pleine de vie, toujours positive et fêtarde». Etudiante brillante, elle avait fait un passage par l’école de commerce de Reims puis avait pris la direction de Paris pour poursuivre ses études afin d’confirmer un master. Passionnée de danse qu’elle a pratiquée pendant des années, elle effectuait un stage dans une entreprise de cosmétiques.


Marie Mosser, 24 ans et passionnée de musique

La jeune femme originaire de Nancy et qui avait gardé des liens forts avec la cité ducale alors qu’elle était installée dans la capitale était une grande passionnée de musique. Très active sur les réseaux sociaux, elle avait laissé un message de félicitations à une artiste qu’elle aimait avant de se rendre au Bataclan. Marie a une partie de sa famille en Meurthe-et-Moselle. Son père est cadre à la ville de Nancy. Marie Mosser avait fréquenté le lycée Poincaré de Nancy avant de poursuivre des études à Paris. Elle y poursuivait sa passion et avait réussi à être embauchée par la maison de disques Mercury avant de rejoindre le site internet spécialisé dans l’actualité des stars Celebrities in Paris où elle y occupait des fonctions de spécialiste en marketing digital et réseaux sociaux. 

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1 Commentaire

Patrick Stafford Pianist
Patrick S. - il y a 1 an
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Incroyable, insoutenable, des êtres humains si jeune, de si belle personnes....ces attaques sont le summum de la bêtise Humaine dans toute sa lâcheté. La tristesse seras longues, intouchables, mais ne nous quitteras jamais. Si Dieu existe, il n'était pas présent ce soir la du 13 Novembre 2015 a Paris....! Répondre
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