L’A31bis, priorité absolue de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine

Economie

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Surl’A31, «on ne peut se satisfaire de ne pas le faire évoluer. Il faut s’en donner les moyens et  étudier toutes les options» a assuré Philippe Richert, président Les Républicains de la nouvelle région Grand-Est dans la presse régionale ce dimanche. Le patron de la nouvelle région se trouve avec de nombreux dossiers chauds concernant la Champagne-Ardenne et la Lorraine. Celui de l’A31bis qui avance doucement mais surement est bien une priorité de l’exécutif régional. Le ministre des Transports doit livrer sa position sur ce futur chantier avant samedi 13 février. 

Philippe Richert défend «un élargissement à deux fois trois voies  là où c’est possible, entre Bouxiè¬res-¬aux-Dames et Dieulouard, entre Dieulouard et Fey». Selon lui, «il faut aussi soulager Nancy. Autour de  Toul, plusieurs options de tracé  sont à regarder» estime-t-il tandis qu’il ne se prononce pas clairement sur l’option de la concession d’une partie de l’A31bis ce qui rendrait certains tronçons payants. Ouvert au transfert de compétences et de crédit du réseau national aux régions, M. Richert assure «qu’une déclaration d’utilité publique en 2020 serait une bonne chose».

A Thionville où les difficultés de trafic de l’A31 se concentrent de plus en plus vers le Luxembourg, la députée-maire Les Républicains montre des réticences au projet d’A31bis. Anne Grommerch assure que le temps que le chantier se fasse, l’A31bis sera elle-même saturée à cause de l’explosion du nombre de frontaliers. L’élue locale défend toujours son idée de monorail aérien qui relierait Thionville et Luxembourg en 15 minutes à 200 kilomètres/heure. Un projet qui aurait séduit André Rossinot qui préside le sillon lorrain, assure-t-elle. Le président de la nouvelle région doit aussi étudier le projet de la députée-maire. Une idée moquée pendant les dernières municipales partielles mais que ne compte pas abandonner la nouvelle présidente de l’agglomération de Thionville.

La région défend l’idée d’une taxe visant les poids-lourds

En Meurthe-et-Moselle, là où des aménagements importants sont attendus (barreau Gye/Toul-Dieulouard pour contourner Nancy, élargissement Bouxières-aux-Dames-Dieulouard, liaison Dieulouard Fey) le président (PS) du département rejette toute idée d’autoroute payante. «Pas assez de trafic potentiel donc non rentable» selon Mathieu Klein. Le président du département qui doit rencontrer cette semaine le Secrétaire d’Etat aux Transports et celui du Budget pour évoquer le financement. Pour l’élu local, le projet de barreau Toul-Dieulouard doit être revu et corrigé et certainement pas concédé et la mise à 2x3 voies autour de l’agglomération nancéienne. Mathieu Klein assure qu’il s’agirait d’un scénario provoquant la pagaille alors que la question du sud de Nancy via l’A330 doit aussi être réglée.

Les deux élus Philippe Richert et Patrick Weiten plaident pour la mise en place d’une taxe transit pour les poids-lourds qui traversent la région Grand-Est. Un projet défendu pendant la campagne des régionales que le président et son premier-vice-président (également président de la Moselle, NDLR) comptent toujours plaider au plus haut sommet de l’Etat. Un financement Etat-Europe-taxe transit est défendu par M. Weiten opposé à l’idée de tronçons concédés à une société privée. 

Autre point sensible : Florange. La ville pourrait être coupée en deux par une liaison de deux kilomètres entre l’A30 et l’A31. Le maire (Divers droite), le député PS de la circonscription et de nombreux habitants s’opposent au projet. 

Le coût du projet d’A31bis qui pourrait voir le jour d’ici 2030 est évalué de 1,1 à 1,4 milliards d’euros. Après un débat public lancé en 2015, l’Etat va se prononcer cette semaine sur la réalisation et le financement du projet.