Ligue 1/ FC Metz: Thibaut Vion retrouve la lumière après une traversée du désert

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(PHOTO: FC METZ)

"Quand je l'ai vu, je l'ai plus pris pour un deuxième ligne que pour un attaquant" : cette phrase du préparateur physique de Metz illustre parfaitement le chemin parcouru depuis juillet par l'attaquant Thibaut Vion, champion du monde U20 en 2013, qui a retrouvé la forme et lumière ces derniers jours.

Un doublé en quatre minutes face à Lorient samedi, une titularisation à Nancy lors du derby lorrain mercredi: l'avant-centre de 22 ans, revenu cet été d'un prêt avec un important surpoids, est réapparu sur le devant de la scène après une longue traversée du désert. 

Contrairement à ses anciens coéquipiers Paul Pogba ou Samuel Umtiti, qui sont désormais internationaux et jouent respectivement à Manchester United et au FC Barcelone, Vion a disparu des écrans radar après son sacre mondial obtenu en Turquie. Le joueur formé à Metz, qui évoluait alors avec la réserve du FC Porto (2e division portugaise), décide quelques mois plus tard, début 2014, de rentrer au bercail pour essayer de s'imposer en France. Un an et demi plus tard, un constat d'échec le pousse à accepter de s'exiler à Seraing (2e div. belge), le club satellite des Grenats. 

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"J'ai eu une saison, voire deux, un peu compliquées, reconnaît l'attaquant. Je ne me suis pas égaré mais j'ai eu un relâchement. Je me suis reposé sur mes acquis et je l'ai payé cash." A son retour en Moselle l'été dernier avec douze kilos de trop sur la balance, c'est le choc pour le staff messin. "Il s'est perdu en Belgique la saison dernière. Il est arrivé avec un énorme surpoids, on ne comptait pas du tout sur lui. Il n'était même pas possible d'envisager de le prêter", se souvient Philippe Hinschberger, son entraîneur. 

- "Je reviens de loin" -

L'ancien espoir du club est donc envoyé avec la réserve, sans trop d'espoir: "Il s'est entraîné dans le groupe B jusqu'à il y a deux mois. L'objectif était qu'il retrouve son poids. Il est sur le chemin de la rédemption", estime désormais le technicien mosellan. Dans son malheur, Vion a eu la chance de croiser sur sa route Hugo Cabouret, le préparateur physique du club. "Le mérite lui revient, minimise ce dernier. C'est lui qui a fait les efforts, qui se levait à 5h45 quasiment tous les matins. Je n'étais là que pour le diriger." "Quand je l'ai vu, je l'ai plus pris pour un deuxième ligne que pour un attaquant et je lui ai dit de face. J'ai eu un discours assez brutal, frontal. Il s'est peut-être passé un petit électrochoc. Après, je l'ai juste guidé", poursuit-il. 

Toujours privé de sa principale arme offensive, Mevlut Erding, touché à une cuisse, Hinschberger pourrait de nouveau titulariser Vion samedi face à Lyon, même s'il a disputé l'intégralité du derby à Nancy. "Le principal, c'est que tout est rentré dans l'ordre mais il va falloir encore travailler pour se remettre à niveau physiquement. Je suis en manque de rythme, concède l'attaquant. Je travaille tous les jours sans me poser de question, je reviens de loin. Le travail finit toujours par payer." 

(Avec AFP)