La Libre Pensée veut supprimer le concordat d'Alsace-Moselle
Le 4 mai dernier, plus de 200 membres de la Fédération nationale de la Libre Pensée ont manifesté à Strasbourg pour l’abrogation du concordat d’Alsace-Moselle et la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
«L’Eglise et l’Etat doivent être séparés». Plus de 200 laïcs se sont rassemblés samedi dernier place de Broglie à Strasbourg suite à l’appel de la Fédération nationale de la Libre Pensée et l’Union Rationaliste. A travers cette manifestation, ils exigent que la laïcité s’applique aux trois départements de l’Alsace-Moselle, au nom de l’unité de la République. L’objectif de ce mouvement est de défendre les valeurs laïques de la République, en particulier la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ils réclament donc l’abrogation du concordat d’Alsace-Moselle et de l’enseignement religieux dans le cadre de l’Education nationale dans ces deux régions. Ce rassemblement a été préparé par une intense campagne d’information en Alsace et en Moselle, des milliers de tracts ont été diffusés et des communiqués ont été publiés dans des journaux locaux.
Le Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée est constitué A la suite de ce rassemblement public, les représentants des associations de la Libre Pensée présentes se sont réunis. La création d’un Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée a été décidé, quelles que soient les affiliations internationales des unes et des autres ou les non-affiliations. Son but est d’engager des actions communes pour la laïcité, la liberté de conscience et la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ainsi, de nombreuses associations de la Libre Pensée de pays européens ont donné leur accord pour la mise en place de ce bureau. Deux décisions ont été prises. Dans un premier temps, une déclaration d’intention et de constitution sera rédigée et envoyée à toutes les associations Libre Pensée d’Europe pour ratification. Et dans un second temps, une demande d’entrevue avec le Président de la Commission Européenne sera faire pour lui faire part de leur fervente opposition à la déclaration commune de l’Union européenne et de l’Organisation de la Conférence Islamique qui se prononce pour exprimer “le délit de blasphème en Europe”.
2Commentaires