A Metz, l'offre de cinémas confiée à Kinépolis fait toujours débat
Le groupe belge Kinépolis qui devrait gérer l’ensemble des cinémas de l’agglomération de Metz (Moselle) agite toujours les débats. Le fondateur de l’un des cinémas indépendants du centre-ville fustige la décision du maire (PS) de Metz.
A Metz, le choix de Kinépolis fait toujours débat. Le groupe belge qui exploite déjà le multiplexe de Saint-Julien-lès-Metz va aussi gérer l’ensemble des cinémas de l’agglomération. Lundi soir, Michel Humbert, gérant et programmateur du Caméo Ariel et du Cinéma Le Palace à Metz faisait salle comble pour expliquer son mécontentement. Dans son viseur : le maire (PS) de Metz Dominique Gros mais aussi les deux adjoints à la culture qui se sont succédés après les dernières élections municipales. Ce sont eux les artisans de la négociation entre le groupe de cinémas et la mairie qui a débouché sur un monopole assuré du géant. Alors que les élus du conseil municipal n’étaient pas les bienvenus, certains ont tout de même fait le déplacement.
"Kinépolis ne s’intéresse qu’à Waves et Muse"
Si M. Humbert assure qu’il y a eu un manque profond de dialogue avec la municipalité, celle-ci assure qu’il y a eu plusieurs réunions concernant l’avenir des cinémas à Metz. Le groupe Kinépolis prendra donc la gestion du cinéma de centre-ville Le Palace pour y injecter jusqu’à 2,5 millions d’euros en travaux de rénovation. Une rénovation qui devrait entraîner la fermeture définitive du Caméo. L’ensemble de l’offre art et essai sera concentré dans les sept salles du Palace. Le personne sera quant à lui entièrement préservé selon un engagement du groupe Kinépolis.
Pour Michel Humbert, le groupe de cinémas qui exploite uniquement des multiplexes «n’a jamais fait d’art et d’essai. Ce n’est pas leur métier, cela ne correspond pas à leur modèle économique» assure-t-il, estimant que Kinépolis «n’a pas de légitimité dans ce domaine». «Je n’ai rien contre Kinépolis en soit mais je m’inquiète pour l’offre de cinéma de centre-ville. Il n’y a aucun contrat formel et juridique et la ville de Metz concernant des engagements fermes sur la programmation, l’emploi» s’inquiète M. Humbert. Pour lui «il n’y a que le projet de Waves qui peut être très rentable et celui de Muse qui intéresse Kinépolis, pas le centre-ville» poursuit-il, affirmant que les engagements de Kinépolis ont été pris «pour séduire les élus de la ville de Metz». Pour l’exploitant des deux cinémas indépendants de Metz la mobilisation se poursuivra sur internet, dans la rue ou au moyen de pétitions.
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