Meuse: un agriculteur poursuivi pour avoir prêté son tracteur à des militants antinucléaires
Le procès de l'agriculteur de la Meuse poursuivi pour avoir prêté son tracteur à des militants antinucléaires, afin qu'ils s'installent sur un terrain destiné au projet Cigéo, a été reporté au mois de septembre. Jean-Pierre Simon devait être jugé mardi 2 mai par le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc.
L'agriculteur est accusé d’avoir aidé l'installation des zadistes sur un terrain destiné au projet de stockage des déchets nucléaires Cigéo qui prend forme près de Bure, foyer de contestation de plusieurs centaines d'opposants au nucléaire. L'homme devait être jugé ce mardi 2 mai par le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc mais sera finalement convoqué le 12 septembre prochain.
L'homme qui est opposé au projet d'enfouissement de déchets nucléaires accepte de prêter son tracteur et sa bétaillère à des militants qui organisent un pique-nique citoyen pour montrer leur opposition à Bure. Ce militant de la confédération paysanne va constater que les militants zadistes s'installent sur ce terrain et conservent son matériel avec son accord. "Un jour, il y a eu une expulsion. Un porte-charge est venu et a emmené le tracteur et la bétaillère à la fourrière", raconte Jean-Pierre Simon. L'agriculteur risque 5 000 à 10 000 euros d'amende et une peine de prison avec sursis.
La justice a ordonné mercredi dernier l'expulsion des militants antinucléaires qui occupent le bois Lejuc, épicentre de la lutte contre le projet Cigéo d'enfouissement des déchets nucléaires.
- Des militants expulsés par la justice -
Les militants antinucléaires qui occupent le bois Lejuc, épicentre de la lutte contre le projet Cigéo d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, devront quitter le bois qu’ils occupent depuis des mois a décidé la justice ce mercredi. Saisi en référé par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bar-le-Duc a rendu une "décision d'expulsion sans délai du Bois-Lejuc".
La procédure portait sur l'expulsion du bois de Sven Lindstroem, un Finlandais qui s'y était installé dans une cabane en bois partagée avec d'autres opposants au projet, mais la pratique veut que la décision s'étende à "tous ceux qui habitent dans le Bois-Lejuc".
La justice avait été saisie par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), qui a retenu le bois Lejuc pour l'installation des cheminées d'aération du projet Cigéo, visant à enfouir 500m sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs ou à vie longue du parc français. L'agence doit pour l'heure réaliser des forages exploratoires dans la forêt afin de récolter des données en vue du dépôt de la demande d'autorisation de création (DAC) du site, prévue pour 2018, forages rendus impossibles par l'occupation du bois.
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