Meurtre d’Alicia Champlon, gendarme originaire de la Meuse: 30 ans de prison pour l'assassin
La peine maximale pour le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var). Abdallah Boumezaar a été condamné vendredi à une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie de 30 ans de sûreté, conforme aux réquisitions du ministère public. Les faits remontent au 17 juin 2012.
Sa compagne à l'époque, Inès Farhat, 22 ans, poursuivie pour complicité dans un de ces deux homicides, a quant à elle été condamnée à 8 ans de prison par la cour d'assises du Var. L'avocat général Xavier Tarabeux avait requis 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre de la jeune femme, dont la responsabilité supposée dans une rixe qui a précédé les deux homicides est restée au cœur des débats tout au long des 10 jours d'audience.
Alicia Champlon, gendarme originaire de la Meuse
Le 17 juin 2012, les gendarmes Audrey Bertaut, 35 ans, et Alicia Champlon, 28 ans, avaient été appelées pour un cambriolage et une tentative suivie d'une agression. Elles s'étaient rendues dans le logement que le couple occupait depuis peu à Collobrières, à une quarantaine de kilomètres de Toulon. Là, une rixe éclate, mettant aux prises le jeune homme et Audrey Bertaut. Il finit par subtiliser son arme et la tue dans l'appartement, avant de poursuivre sa collègue et de la tuer dans la rue, des faits qu'il reconnaît.
"J'avais demandé à mon avocat de ne pas plaider", a pour sa part déclaré Abdallah Boumezaar à la cour avant qu'elle ne se retire pour délibérer: "J'estime pas être pardonnable (...), moi, vous pouvez me mettre toute la vie en prison, j'ai plus envie de voir la lumière du jour."
"La justice est passée, une page est tournée"
Après le verdict, Me Guidicelli a évoqué un "semi-acquittement": "Nous allons suggérer à Inès Farhat de ne pas interjeter appel, même si son dossier aurait dû conduire à son acquittement". Son confrère Me Colombe a quant à lui estimé qu'il s'agissait d'un "verdict attendu". Dans la mesure où l'altération du discernement de son client n'a pas été retenue par la cour, "sa condamnation ne pouvait pas être autre", a-t-il poursuivi, précisant qu'il ne comptait pas faire appel. "Quelque part, c'était la peine qu'il attendait", a-t-il conclu.
"Ce soir, deux accusés sont entrés dans le box, et deux coupables en sont sortis", a commenté le général David Galtier, qui dirige les gendarmes de Provence-Alpes-Côte-d'Azur: "La justice est passée, une page est tournée".
(AFP)
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