Régionales: en Meurthe-et-Moselle, Dupont-Aignan tend la main à Nadine Morano
Le président de Debout la France a assuré que son parti peut «créer la surprise» aux régionales. En déplacement dans l’Est et notamment en Meurthe-et-Moselle, il a tendu sa main à Nadine Morano qui est mise à l’écart de son parti Les Républicains après ses propos polémiques sur la «race blanche».
Nicolas Dupont-Aignan s’est réjouit à Nancy (Meurthe-et-Moselle) lundi de présenter dans les 12 régions de France des listes aux élections régionales, affirmant qu’avec le PS, les Républicains ou le FN son parti est en capacité de «se présenter partout». Ce lundi, le député de l’Essonne qui est aussi tête de liste de Debout la France en Ile-de-France s’est d’abord rendu sur la tombe du Général de Gaulle en Champagne-Ardenne puis à Nancy et enfin à Metz pour un meeting. «On peut créer la surprise, j’en suis convaincu» assure-t-il alors que son parti est crédité d’environ 3% selon les sondages mais plus en Ile-de-France avec 8-9%, selon les enquêtes.
Dans l’Est, le parti est conduit par Laurent Jacobelli et la liste de Meurthe-et-Moselle – comme un symbole brandi par le parti – une ex-figure départementale du FN. Dans un sondage Odoxa pour Le Parisien et BFMTV publié dimanche, la liste est créditée de 2,5% dans l’Est au premier tour. «Les sondages ne sont pas crédibles… avec un tel échantillon et une méthode comme celle-ci. Aux européennes on a fait 4,5% dans l’Est» se défend M. Dupont-Aignan. «Debout la France constitue une alternative entre les deux astres morts que sont le PS et l’UMP.. . Quant au FN, notre programme est plus mesuré et argumenté» assure le président du parti dont les propositions sont très proches du FN sur l’immigration, la sécurité, la dénonciation du système ou la critique de +l’UMPS+. «Nous sommes différents sur l’économie» se défend Dupont-Aignan, rejetant tout accord avec le parti de Marine Le Pen.
Le rejet des migrants accueillis dans les villages
Par contre, Dupont-Aignan a tendu une nouvelle fois la main à Nadine Morano. Mise à l’écart des Républicains et des régionales en Meurthe-et-Moselle pour sa référence à la France, «pays de race blanche», il a assuré être ouvert à l’accueillir dans son parti. «Ce qu’on lui a fait est dégelasse» assure-t-il. «Nadine Morano m’a appelé pendant la polémique pour me remercier de mon soutien». Malgré sa proposition, elle a refusé en affirmant vouloir «tracer sa route».
Côté propositions, le parti proposer de rétablir un contrôle aux frontières durables, de diviser par deux le nombre de vice-présidents, de diviser par quatre les frais de communication des régions ou encore de mettre le paquet sur la sécurité qui n’est pourtant pas une compétence de la région. Le président de Debout la France a également dit son «rejet total» de l’accueil des migrants dans les petits villages du pays pour désengorger la Jungle de Calais comme c’est le cas en Meurthe-et-Moselle, en Moselle ou dans les Vosges. «Le gouvernement devient fou… Ils ont perdu la raison ! Il faut aider les migrants chez eux…» dénonce le député.
Alors que le FN pourrait gagner des régions dont le Grand-Est, Dupont-Aignan a dit «refuser la dramatisation» voulue par Manuel Valls. Le premier Ministre a dit dimanche que la victoire du FN aux régionales serait un «drame». Au second tour face au «risque FN», Dupont-Aignan a assuré ne pas vouloir faire de choix. «Les votes des électeurs n’appartiennent à personne, ils sont assez grands pour décider» a-t-il dit, mettant l’accent sur une campagne de 1er tour à mener pour «tout faire pour aller au second».
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