Nancy : 10 ans de prison pour le viol d’une étudiante en pleine rue
Un homme a été condamné à 10 ans de prison pour le viol d’une étudiante en pleine rue à Nancy (Meurthe-et-Moselle). La jeune femme avait été suivie dans la nuit au centre-ville, menacée d’un couteau et violée avant d’être relâchée à un arrêt de tram.
Une jeune femme avait été violée le 11 janvier 2014 près de la cathédrale de Nancy au centre-ville à quelques pas de la Place Stanislas dans la nuit, vers 6H alors qu’elle revenait d’une soirée dans un bar et se dirigeait vers son domicile. Dans la rue Saint-Georges, un homme l’a suivi et l’a menacé avec un couteau en lui imposant une fellation. Les faits se sont déroulés à l’abri des regards dans un petit jardin d’une maison près de la Rue Saint-Georges. Malgré les cris de la victime, les rues sont désertes à cette heure.
Le violeur présumé a ensuite pris la fuite à l’aube en laissant sa victime à un arrêt de tram du centre-ville. Choquée, elle s’est livrée à son colocataire qui a immédiatement prévenu la police. L’ADN de l’agresseur a été retrouvé sur la victime grâce aux traces de sperme présentes sur la jeune étudiante. La police a rapidement interpellé le suspect en l’identifiant grâce au fichier national automatisé des empreintes génétiques. Fiché, il avait déjà été condamné pour des faits de vols et de trafic de stupéfiants.
"J’ai failli mourir"
Le procès qui s’est ouvert mardi a été surréaliste. Malgré les preuves scientifiques et le témoignage de la victime, l’accusé a nié en bloc les faits reprochés. Connu pour être un grand consommateur de stupéfiants, le nancéien de 37 ans a enchaîné les déconvenues personnelles et professionnelles.
Devant les jurés, l’accusé n’a pas hésité à ironiser sur le sort de sa victime. «Elle s’est remise assez vite du choc extrême qu’elle est censée avoir subi (…)» a lâché le trentenaire aux Assises en présence de sa victime provoquant la stupéfaction de la présidente du tribunal et de la défense. Mercredi, la veille du verdict, la victime en présence de sa famille a livré un témoignage poignant. «J’ai cru que j’allais mourir» a lâché l’étudiante violée par David D.
Les réquisitions de l’avocat général étaient plus sévères : 15 ans de réclusion criminelle. La Cour d’assises s’est finalement accordée sur 10 ans de prison.
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