Terrorisme: une structure de déradicalisation pourrait ouvrir à Nancy
Nancy pourrait accueillir une structure de déradicalisation. La préfecture de Meurthe-et-Moselle a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas d’un centre carcéral. Un suspect radicalisé a été arrêté la semaine dernière dans un quartier de l’agglomération.
Un centre de déradicalisation devrait prochainement ouvrir ses portes dans l'agglomération de Nancy, rapporte ce lundi 19 septembre France Bleu Sud Lorraine. Mais la préfecture de Meurthe-et-Moselle dément toutefois cette information de presse, a-t-elle indiqué dans un communiqué publié dans l’après-midi. Il s’agit en fait d’une structure associative qui entend lutter contre la radicalisation des individus, notamment chez les jeunes.
"Une assemblée constitutive a eu lieu début septembre. Il va y avoir une mobilisation, grâce à cette association, des pouvoirs publics : collectivités, le tissu associatif, la protection judiciaire de la jeunesse. Les acteurs économiques seront aussi autour de la table. L'idée, c'est d'avoir un diagnostic partagé et de mettre en place des synergies dans le cadre d'un accompagnement individuel [...] L'équipe est encore en construction mais l'idée a suscité quand même beaucoup d'intérêt déjà de la part des pouvoirs publics et je pense que c'est déjà un grand pas", a expliqué Rachid Sekkour, chef d'entreprise, élu à la mairie de Vandœuvre-lès-Nancy et porte-parole du Conseil régional du culte musulman cité par la radio locale.
- Pas de centre de radicalisation -
La préfecture de Meurthe-et-Moselle a démenti formellement la création d’un centre de réinsertion et de citoyenneté ou «centre de déradicalisation» dans le département. Pour rappel, le préfet de Meurthe-et-Moselle réunit chaque mois une cellule de suivi et de prévention de la radicalisation. Cette cellule est composée de services de l’État (parquets, sous-préfectures, prévention judiciaire de la jeunesse, éducation nationale, etc.), des collectivités territoriales, notamment le conseil départemental et d’associations subventionnées par le fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. La cellule de suivi et de prévention est la seule structure du département en charge de l’accompagnement des personnes en voie de radicalisation et de leurs familles.
"Je n'ai jamais évoqué la mise en place d'un centre de déradicalisation", j'ai évoqué la création d'une association qui souhaite réfléchir sur le sujet de la radicalisation avec les partenaires, comme le font quelques associations ici sur notre département" a précisé, après le démenti de la préfecture, Rachid Sekkour.
Un individu radicalisé âgé de 19 ans a été interpellé dans un quartier populaire de Maxéville dans la banlieue de Nancy. Les enquêteurs le soupçonnent de s’être radicalisé, selon les perquisitions réalisées à son domicile et les éléments trouvés sur son ordinateur et son téléphone portable.
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