A Nancy, Najat Vallaud-Belkacem ne dit pas non à Matignon
La ministre de l’Education nationale en déplacement à Nancy (Meurthe-et-Moselle) lundi matin et pressentie pour remplacer Manuel Valls n’a pas dit non à Matignon. Dimanche, elle a vu François Hollande en tête à tête à l’Elysée à la veille d’un remaniement.
Najat Vallaud- Belkacem est clairement pressentie pour prendre la place de Manuel Valls qui va se lancer dans la difficile course à la présidentielle. Ce lundi matin en déplacement à Nancy, trois jours après celui du Premier ministre, la ministre de l’Education a tenté de se concentrer sur la thématique de sa venue éclaire consacrée aux assises inter-académiques de l’éducation prioritaire. «L’éducation prioritaire est en progrès, l’enseignement dans le primaire bénéficie de plus de maîtres par classe» s’est-elle réjouit, assurant vouloir poursuivre ses réformes jusqu’au bout quel que soit son avenir ministériel rue de Grenelle.
«Nous avons de plus en plus d’élèves de moins de 3 ans qui sont scolarisés» a-t-elle souligné, dans une ville qui a récemment annoncé la mise en place du dispositif dans ses écoles. «Depuis 2013, c’est plus de 30 000 élèves de moins de 3 ans qui sont scolarisés en petite section. Nous avons aussi des enseignants mieux rémunérés et mieux formés» a-t-elle défendu, en forme de bilan depuis sa nomination à l’Education nationale en 2014. «Les résultats vont être bons, il faut être patient, l’éducation c’est toujours le temps long. L’orientation que nous avons prise est la bonne» affirme Mme Vallaud-Belkacem. «La prochaine étape c’est de réformer de la même façon les lycées en éducation prioritaire pour qu’à leur tour ils bénéficient des mêmes moyens et de la même actualisation de leur carte» a défendu la ministre.
Manuel Valls candidat à la primaire de la gauche lundi soir, va quitter Matignon
- Vallaud Belkacem pense que le bilan doit être "défendu" et "assumé" -
«Chaque chose en son temps» a-t-elle réagit quant à un possible soutien à Manuel Valls qui annonce sa candidature ce lundi soir à la primaire de la gauche, lors d’un discours prévu à 18H30 dans son fief d’Evry. «Ce qui importe c’est que le bilan de ce quinquennat soit reconnu pour ce qu’il est, qu’il soit porté, défendu, assumé et que le projet consiste à l’amplifier et à aller plus loin» a-t-elle assuré, répétant sa loyauté au chef de l’Etat dont elle souhaitait une candidature en 2017. François Hollande a finalement renoncé jeudi lors d’une allocution surprise depuis l’Elysée. «Si les Français nous font confiance en 2017, c’est par exemple en terme d’éducation sur le sujet de l’éducation prioritaire d’aller encore plus loin pour réduire le nombre d’élèves par classe» a-t-elle répété.
A Nancy, Valls dit vouloir "poursuivre" la défense du bilan de François Hollande
Pour un potentiel remplacement de M. Valls, elle a assuré à Nancy que c’est une question «à laquelle soi-même on ne peut pas avoir de réponse». «Laissons les choses se faire, le président de la République vous fera des annonces très prochainement. «Pour ce qui me concerne, je pense qu’il faut être chacun à sa tâche» a-t-elle conclu, filant tout sourire à sa voiture. Ce lundi matin, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a clairement fait état de sa candidature à la radio pour remplacer Manuel Valls à Matignon.
Parmi les autres noms circulant pour succéder à Manuel Valls, ceux des ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture), Marisol Touraine (Santé) ou encore Michel Sapin (Economie et Budget).