Une mosquée ciblée par des tags haineux près de Nancy, trois suspects interpellés

Faits Divers

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"Des murs de la mosquée ont été tagués avec de la peinture rouge, avec notamment des croix gammées", a dit à l'AFP le président de l'observatoire, Abdallah Zekri. Une photo publiée samedi sur le site internet de France 3 Lorraine montre des inscriptions racistes et le sigle "FN" sur un mur du bâtiment.

"Je condamne fermement ces actes commis par de petits nazillons, ces gens mettent en péril le vivre-ensemble", a dit M. Zekri.

Dans un communiqué, le maire (UDI) de Nancy a condamné fermement «cette expression de haine gratuite». «En ces temps d’exacerbation des tensions religieuses, quelques mois après les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, la tolérance et la laïcité sont plus que jamais des valeurs fondamentales et essentielles qui font l’identité de la France et auxquelles notre République doit être attachée. Tous, chacun à notre niveau, nous nous devons de les défendre sans faiblir et de réagir fermement lorsque celles-ci sont menacées» a réagit Laurent Hénart, samedi.

Des jeunes hommes au "profil déséquilibré" 

Sur les réseaux sociaux, le député PS de Meurthe-et-Moselle Hervé Feron a également dénoncé la dégradation de la mosquée. «Cela doit nous alerter, nous inquiéter, nous émouvoir collectivement. Le climat en France est aujourd’hui délétère. Il faut que tous ensemble nous réagissions. On ne doit pas laisser passer les propos, les écrits, les actes racistes, xénophobes, les profanations, les provocations, l’incitation à la haine». A réagit le maire de Tomblaine.

Trois jeunes hommes ont été interpellés samedi après-midi à leur domicile dans la banlieue de Nancy a-t-on appris de source policière. Les suspects sont âgés d’une vingtaine d’années et ne seraient pas liés à une mouvance particulière. Selon les premiers éléments de l’enquête, ils seraient «déséquilibrés». Les suspects sont en garde-à-vue depuis samedi avant qu’elle ne soit prolongée ce dimanche. 

Selon l’adjoint au maire (PS) de Vandœuvre-lès-Nancy, Rachid Sekkour, la ville attend désormais la décision de justice. «Nous attendons qu’elle punisse sévèrement cet imbécile et que cela serve d’exemple pour ceux qui s’aventureraient à toucher aux édifices religieux de notre pays» a-t-il commenté sur les réseaux sociaux

Selon l'Observatoire national contre l'islamophobie, une instance dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM), les actes antimusulmans ont sensiblement augmenté en France depuis l'attentat contre Charlie Hebdo.

(Avec AFP)