A Hayange, Marine Le Pen estime que le FN "a eu raison sur les frontières"
La présidente du Front national a livré une violente charge contre l’islam radical, Nicolas Sarkozy mais aussi le gouvernement treize jours après les attentats de novembre à Paris. Marine Le Pen qui est venu soutenir son bras droit Florian Philippot, candidat aux régionales dans l’Est, n’a quasiment parlé que de sujets nationaux.
La présidente du Front national Marine Le Pen a affirmé mercredi soir à Hayange (Moselle) que son parti avait eu "raison" sur la question des frontières face aux "moqueries" contre les propositions de son parti. "Notre Etat a été désarmé car on a laissé s'instiller l'idée d'une société sans frontière", a évoqué Mme Le Pen, lors d'une réunion publique dans la ville frontiste devant environ 750 personnes, parmi les raisons aux sanglants attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre.
"Je les entends encore... +la ligne Maginot, le mur de Berlin+... --Ca c'est Xavier Bertrand (...). Y'en a qui se trompent mais lui se trompe toujours plus-- +les barbelés, le repli sur soi...+, tout était bon pour moquer notre attachement aux frontières, nous avons tenu bon et nous avons eu raison" s'est félicitée l'eurodéputée, venue soutenir son bras droit Florian Philippot, candidat aux régionales de début décembre dans la grande région Alsace-Lorraine-Champagne Ardenne.
"Nous savions que les frontières étaient non seulement utiles mais indispensables à la sécurité de la France et des Français", a insisté la dirigeante d'extrême droite, évoquant la "démission de nos élites, pire, la trahison". "Il aura fallu un véritable massacre pour qu'ils aillent plus loin que la création d'un numéro vert et d'un site internet" pour lutter contre la menace d'attentats, a-t-elle accusé, s'exprimant pendant une demi heure presque uniquement sur les sujets nationaux. Elle s'en est pris aussi longuement à Nicolas Sarkozy et à sa "terrible responsabilité sur tous ces sujets", se réjouissant seulement de la "vague massive de patriotisme" qu'elle voit actuellement en France.
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Auparavant, M. Philippot avait lui abordé les régionales sous l'angle de la "sécurité" à apporter après les attentats. "C'est au niveau national que nous
changerons vraiment les choses", a-t-il concédé, mais "la région doit prendre sa part dans la lutte pour la sécurité collective, contre le communautarisme et le fondamentalisme". La première des mesures à prendre pour lui, c'est "de tout faire pour arrêter l'afflux des migrants dans nos régions et leur répartition". Il promet, s'il est élu, une "consultation" sur le sujet dont il "croit deviner
la réponse".
D'après un sondage Odoxa du 8 novembre, réalisé avant les attentats, M. Philippot arriverait en tête au premier tour (32%) et serait devancé de peu au
second tour à 35% contre 37% pour Philippe Richert (Les Républicains-UDI-MoDem).
Une cinquantaine d'opposants avaient dans l'après-midi protesté à Hayange contre la venue de Marine Le Pen.
(Avec AFP)
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