A la centrale nucléaire de Cattenom, 30% de grévistes ce jeudi contre la loi Travail
La centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), la seconde plus puissante de France, était de nouveau en grève ce jeudi. La CGT avait voté la veille un préavis de grève dans au moins 16 des 19 centrales nucléaires françaises. A Cattenom, il y avait 30% de grévistes.
La guerre des nerfs se poursuit entre la CGT et le gouvernement à propos de la très contestée loi Travail. Le syndicat contestataire qui demande toujours le retrait du projet de loi s’est de nouveau attaqué à l’activité des centrales nucléaires ce jeudi en votant la grève dans au moins 16 des 19 centrales nucléaires françaises. Cattenom n’a pas été épargné par le mouvement avec près de 30% de grévistes, selon le syndicat.
Des barrages filtrants étaient installés à l’entrée du site nucléaire qui emploie 1 200 personnes hors sous-traitants. Comme jeudi dernier, un long embouteillage de salariés s’est créé aux tourniquets tôt le matin au moment de la prise de poste. Le mouvement de grève reconductible n’a pas provoqué de grand chamboulement dans la production d’électricité. En effet, deux tranches sont déjà à l’arrêt depuis plusieurs jours pour des travaux et les salariés ont effectué la baisse de charge sur la journée.
Un arrêt de travail de 24 heures avait été voté dans six centrales nucléaires (Belleville, Cattenom, Chooz, Dampierre, Flamanville, Paluel), a précisé Laurent Langlard, porte-parole de la FNME-CGT. Ailleurs, des arrêts de travail de 4h, 8h ou 16h ont été votés, comme au Bugey (4h), à Cruas (8h) ou au Blayais (16h). A Civaux (Vienne), le site devait être bloqué à partir de 6h et à Gravelines (Nord), un filtrage était prévu à l'entrée avec un arrêt de travail à minima d'une heure.
La FNME-CGT, qui avait déjà appelé à faire de jeudi «un nouveau temps fort de grève et d'initiatives coordonnées», a accentué son action mercredi en appelant à des «mouvements de grève reconductibles dans l'énergie» avec «reprise en main de l'outil de travail» que ce soit dans le secteur électrique ou gazier.
Elle préconise par exemple de «réduire ou arrêter la production électrique», d'«arrêter l'injection ou le soutirage des stockages gaz», la «remise en service des clients démunis coupés pour impayés», des «coupures ciblées d'énergie électrique et gaz des services de l'Etat et des locaux du Medef» ou la «coupure des parcs éoliens et radars routiers». La CFE-CGC Energies et l'Unsa Energies ont décidé de se joindre à la mobilisation prévue «par, a minima, une heure de grève» pour protester contre le «blocage majeur» que constitue l'inversion de la hiérarchie des normes.
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