Epinal soutient le téléphone d’alerte pour les femmes battues
La ville d’Epinal (Vosges) a décidé de soutenir l’initiative du parquet qui a lancé un smartphone offert aux femmes en danger dans le département. Un téléphone qui permet d’alerter la police rapidement en cas d’agression conjugale.
Le parquet d’Epinal a lancé à la rentrée dernière un dispositif permettant aux femmes en danger de profiter gratuitement d’un téléphone dédié à l’alerte rapide des autorités en cas de danger. Le maire (Les Républicains) d’Epinal a soutenue l’initiative et s’est engagé à acheter l’un de ces dispositifs (200 € le téléphone et 1 100 € de fonctionnement par an). Trois téléphones de ce type ont déjà été distribués dans le département depuis septembre 2015, selon le procureur de la République d’Epinal.
Le téléphone, un smartphone traditionnel, est équipé d’un bouton sur le côté permettant d’alerter en direct les autorités en cas de danger. Un dispositif qui permet aussi d’enregistrer ce qui se passe au moment de l’alerte et de géo localiser le porteur du téléphone. Un moyen d’action rapide pour les policiers ou les gendarmes. Pour le moment, les trois téléphones mis à disposition de trois femmes n’ont pas encore été utilisé. Mais le fait que ces victimes de violences conjugales puissent en posséder un installer un climat de sécurité et de confiance plus grand, assure le parquet vosgien.
Le juge des libertés décide seul d’attribuer ce téléphone à une femme victime de violences conjugales ayant déjà obtenu une procédure d’éloignement du bourreau. Le suspect n’est jamais informé que la victime possède ce dispositif.
- Un dispositif déjà étendu à l'ensemble du pays -
"D'abord expérimenté dans 13 départements, pour des femmes victimes de violences conjugales ce dispositif de téléprotection a prouvé son efficacité", affirment les ministres Christiane Taubira (Justice), Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) dans un communiqué.
Le téléphone d'alerte permet de garantir à la victime une intervention rapide des forces de sécurité, en cas de grave danger et donc avant la commission de nouveaux faits de violences", expliquent-ils. Accordé par le procureur de la République après évaluation du danger encouru par la femme victime de violences, le "téléphone" permet de mettre en relation en appuyant sur une simple touche une victime potentielle avec un professionnel de la lutte contre ces violences.
"Ce dispositif a permis de sauver des vies, d'interpeller et de sanctionner les auteurs. Il repose également sur un accompagnement global de la victime [...] qui peut envisager de sortir du cycle de la violence et reprendre confiance en elle", est-il indiqué.
Ce téléphone d'alerte "constitue une des mesures prioritaires du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes", soulignent les ministres. Les conditions de sa généralisation et de son extension aux femmes victimes de viol en grave danger ont été définies par la loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes.
0 Commentaire