Attentat de Tunis : un lorrain parmi les victimes tuées

Faits Divers

Jean-Claude Tissier (à gauche), l'une des victimes françaises décédée dans l’attentat du Bardo mercredi à Tunis, résidait dans le Tarn et était originaire des Vosges. PHOTO : DR

«Nous sommes une fratrie de neuf enfants originaire des Vosges. C’est là que Jean-Claude et moi avons grandi. J’y suis resté, comme la plupart des membres de notre famille, mais lui est parti s’installer dans le Sud très jeune» confie le frère de la victime, Jean-Claude Tissier au Parisien/Aujourd’hui en France. «Il a ouvert son commerce, s’est marié et a fondé une famille, reprend-t-il. Il remontait de temps en temps pour voir ses parents et ses frères et sœurs, mais depuis le décès de nos parents il y a quelques années, il venait un peu moins souvent» poursuit son frère dans cet entretien.

«C’est le vide dans mon cœur. Je ne savais pas qu’il était en Tunisie : lorsque j’ai vu hier les images de cet attentat à la télé, je n’ai pas pensé une seconde qu’il pouvait faire partie des victimes (…)» poursuit-il, dévasté. Ce retraité âgé de 72 ans est décédé cette nuit dans un hôpital tunisien suite à l'attaque mercredi au musée du Bardo qui a fait 21 morts dont 19 touristes.

"Très engagé" dans son village, "amoureux de culture"

Très engagé dans la ville où il emménagé dans le sud à Aussillion, il était entre 2008 et 2014 conseiller municipal cité de 6 000 habitants. Responsable de la commission culture, il a œuvré pour développer l'Art dans sa ville, par le biais de nombreuses activités culturelles. «Il peignait, il était acteur de théâtre occasionnellement pour de grands événements comme le Téléthon», ajoute encore José Gallizo, cité par Le Figaro.

Le retraité, passionné de culture qui avait quitté les Vosges pour créer son propre salon de coiffure était en Tunisie alors qu’il effectuait une croisière en Méditerranée. Son épouse qui l’accompagnait pendant la croisière est toujours portée disparue, selon plusieurs médias locaux. Selon le maire de la commune qui connaissait bien Jean-Claude. Il a été selon lui «victime, comme d'autres récemment, de la barbarie et de l'extrémisme, lui qui était un être pacifique et tolérant. Il était ouvert sur le monde et sur les multiples influences culturelles».

Un hommage public sera organisé ce vendredi à 18h30 devant le château de La Falgalarié à Aussillon.