Metz : l’homme qui a tenté de tuer un policier en criant "Allahou Akbar" condamné
Un homme considéré comme instable psychologiquement avait tenté de tuer un policier en criant Allahou Akbar (Dieu est Grand en arabe, NDLR). L’agression était survenue quelques jours avant les attentats de Paris en janvier dernier. L’agresseur messin était devant le tribunal mercredi.
Le tribunal correctionnel de Metz (Moselle) a condamné 9 mois d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve avec un mandat de dépôt. L’homme ne devrait donc purger que trois mois de prison ferme pour avoir tenté de tuer un policier alors qu’il était placé en garde-à-vue dans les locaux de l’hôtel de police messin au début du mois de janvier après un vol à la tire survenu dans la gare SNCF.
Le policier a failli y rester
Le prévenu avait dérobé un sac à une voyageuse dans la gare SNCF de Metz le 2 janvier dernier avant d’être interpellé et placé en garde-à-vue. L'homme aurait crié "Allahou Akbar" au moment de l'attaque, selon une note transmise à la direction centrale de la police nationale. Quelques instants plus tôt, le suspect très calme avait demandé à boire, avant de sauter sur le policier venu ouvrir sa cellule. "Au moment de réintégrer sa cellule, j'entends 'Allahou Akbar', expliquait Michael Philippart, du syndicat Unité SGP Police FO. Il bouscule mon collègue et se met à califourchon sur lui, et lui pratique une strangulation."
Selon les éléments de l’enquête dévirés mercredi lors du procès de l’agresseur, le policer a été vivement agressé par le détenu alors qu’il était conduit vers les toilettes. Alors qu’il avait soif, un policier se charge de l’accompagner jusqu’à un lavabo. Seul avec le gardé-à-vue, il va se voir rapidement pris à partie et étranglé sans qu’il ne puisse se défendre. C’est une collègue qui voit l’agression sur les écrans de contrôle de vidéosurveillance qui va donner l’alerte.
Un homme fou depuis son adolescence
Si l’homme a crié 'Allahou Akbar' lors de l’agression, il n’y aurait aucune motivation «terroriste» lors de l’agression du policier. L’agression intervenait après l'attaque du commissariat de Joué-Lès-Tours, où un homme s'en était également pris aux forces de l'ordre. D’après une expertise psychiatrique, le messin de 24 ans est tout «simplement fou».
Lors du procès, le prévenu a tenu des propos incohérents pour justifier son geste. L’expertise psychiatrique a confirmé «l’altération de son discernement», un diagnostic confirmé depuis son adolescence. Blessé, le policier avait écopé d’une Interruption Totale de Travail (ITT) de cinq jours.
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