Joeuf: marche silencieuse en soutien à la famille du petit Lucas

18/10/2015
AFP

Quelque 1.700 personnes ont marché en silence, dimanche à Joeuf (Meurthe-et-Moselle), en soutien à la famille de Lucas, 7 ans, poignardé jeudi par un homme souffrant de troubles psychiatriques et plongé depuis dans un coma artificiel, a constaté une journaliste de l'AFP.

La foule, émue, s'est réunie à 11H00 devant la mairie, où la grand-mère de Lucas a lu un message remerciant, au nom des parents qui se trouvent à l'hôpital, toutes les personnes présentes pour leur soutien.

Le cortège, silencieux, a ensuite marché une demi-heure, sous un ciel gris et par un temps froid, jusqu'au lieu du drame avec en tête le grand frère de Lucas, Paolo, qui portait une photo du jeune garçon.

"Toute mon énergie, je la mets pour mon frère. Je suis sûr qu'il va se réveiller lundi", a-t-il dit.

Dans la foule, une maman, venue avec ses deux enfants dont un dans la même école que Lucas, a expliqué, en larmes, que son fils avait insisté pour venir et apporter un petit mot pour la victime, disant que c'était "un super héros".

Au premier rang du cortège se trouvaient des proches de la famille et les grands-parents de Lucas.

A l'arrivée dans l'impasse où le petit garçon s'est fait poignarder à sept reprises jeudi alors qu'il rentrait de l'école dans cette commune de 6.700 habitants à une trentaine de km au nord-ouest de Metz, la grand-mère a une nouvelle fois remercié les personnes présentes et a brandi le doudou de son petit-fils, un coussin avec un mouton dessus.

Le grand-père, effondré, a espéré que son petit-fils se réveillerait "sans séquelle".

Lucas, opéré et hospitalisé à Nancy depuis le drame, était toujours dimanche dans un état grave mais stationnaire. Son agresseur présumé, un homme né en 1985, a été mis en examen vendredi pour "tentative d'homicide aggravé par la circonstance que les faits ont été commis sur mineur de 15 ans" et placé sous mandat de dépôt.

L'homme, mis en fuite au moment des faits par un policier qui n'était pas en service, s'était ensuite rendu au commissariat de police de Briey. Il s'est depuis muré dans le silence devant les enquêteurs sans pouvoir expliquer son geste.

D'après un expert qui l'a examiné, l'homme souffre de "troubles psychiatriques" qui ont altéré son jugement, sans toutefois l'abolir. Il est de ce fait responsable pénalement et encourt la réclusion à perpétuité.

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