Manuel Valls annonce un dégel de 50 millions d'euros pour le spectacle vivant
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé jeudi à Metz le dégel de 50 millions d'euros en faveur du spectacle vivant et de la démocratisation culturelle, quelques jours après une mobilisation des intermittents.
"Dans une période marquée par des incertitudes et des doutes, il faut sans cesse réaffirmer la place et le rôle puissant, créateur de la culture", a lancé M. Valls en présence de la ministre de la Culture Audrey Azoulay, après la cérémonie de pose de la première pierre du centre des congrès Robert-Schuman à Metz.
"C'est pour cela que nous avons décidé avec Audrey Azoulay et avec la compréhension du secrétaire d'Etat au Budget le dégel des crédits du ministère pour le spectacle vivant et la démocratisation culturelle pour un montant de 50 millions d'euros", a-t-il poursuivi. "Nous ne devons pas perdre de temps quand il s'agit de soutenir le spectacle vivant."
Selon un communiqué du ministère de la Culture, "le dégel financera également des actions du ministère en matière d'éducation artistique et culturelle, avec un effort particulier pour les jeunes les plus en difficulté".
Cette annonce est faite trois jours après une forte mobilisation des intermittents du spectacle contre les économies réclamées dans le cadre de la renégociation de la convention chômage.
Dans le cadre des négociations du régime général d'assurance chômage, le patronat a soumis fin mars à la signature des syndicats un document de cadrage financier, qui doit servir de base à la négociation des professionnels du spectacle sur le régime spécifique des intermittents. Il leur demande 185 millions d'euros d'économies en année pleine d'ici à 2018, mais suggère que l'Etat en compense une partie, à hauteur de 80 millions.
La CGT et FO ont refusé de signer, mais la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC l'ont paraphé.
"Nous souhaitons saluer les efforts substantiels qui ont déjà été faits par les professionnels. Les partenaires sociaux ont entamé les discussions pour la nouvelle convention dans le cadre des discussion sur l'Unedic. La balle est aujourd'hui dans leur camp", a dit jeudi Manuel Valls ajoutant que "le gouvernement est prêt, comme il l'a déjà fait, à accompagner ces efforts".
